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Le Canada s'apprête à légaliser des centaines de milliers d'immigrés clandestins

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Il s'agit de ceux qui vivent et travaillent sans papiers depuis des années.

Le Canada est déterminé à s'attaquer au problème des sans-papiers au cours de la nouvelle année, mais pas de la manière que l'on pourrait croire. Le ministre de l'immigration, Marc Miller, a déclaré qu'Ottawa était déjà en train d'élaborer un programme de légalisation pour les personnes qui vivent et travaillent dans le pays depuis des années.

M. Miller a déclaré dans une interview qu'il travaillait personnellement sur un "programme large et complet" qui permettrait à de nombreuses personnes dépourvues de documents valides de demander la résidence permanente. Il s'agit principalement de personnes qui sont entrées légalement au Canada en tant que travailleurs temporaires ou étudiants internationaux et qui sont restées après l'expiration de leur visa.

Le ministre prévoit de présenter la stratégie finalisée à son département au printemps 2024, mais il est déjà prêt à faire face à l'opposition à une telle idée :

"Le débat sur la régularisation des personnes qui sont ici et qui, à mon avis, devraient être canadiennes, n'est pas unanime dans le pays.

Le plan Miller

Le ministère estime qu'entre 300 000 et 600 000 personnes vivent actuellement dans le pays sans documents valides. Nombre d'entre elles travaillent au Canada depuis des décennies et ont des enfants, mais elles risquent également d'être expulsées en raison de l'absence de statut officiel. Ce sont ces personnes qui seront les premiers bénéficiaires du nouveau projet. Il ne concernera pas les personnes qui ne sont entrées dans le pays que récemment.

M. Miller accorde la priorité aux immigrés clandestins qui exercent une profession très demandée. Dans un avenir proche, il souhaite lancer un programme qui permettrait aux travailleurs de la construction vivant au Canada sans statut légal de demander la résidence. Le ministre est convaincu que cela devrait contribuer à résoudre la pénurie de travailleurs qualifiés capables de construire des maisons. Selon sa logique, il est absurde d'expulser des professionnels en demande qui se sont déjà adaptés à la vie au Canada, compte tenu de la pénurie de main-d'œuvre dans certains secteurs.

En même temps, M. Miller comprend ce que peuvent ressentir certains immigrés qui sont venus au Canada légalement, face à des personnes qui, selon eux, "ont bénéficié d'un passe-droit". Cependant, il considère toujours que sa décision est la meilleure :

"Ce sont des gens qui sont déjà ici, qui contribuent déjà et qui ont des enfants. Les gens s'énervent sur les chiffres, mais la réalité, c'est qu'ils sont déjà là".

La politique d'immigration du Canada

Le ministre a également commenté le succès de la politique d'immigration du Canada. Malgré divers défis inévitables, la stratégie du gouvernement est soutenue par les résidents et bien accueillie à l'étranger.

Comparant le Canada à d'autres pays, M. Miller s'est dit préoccupé par la tendance mondiale au soutien des populistes de droite. Il a cité la France, l'Allemagne et la Hongrie, où l'ouverture extrême a suscité une vive résistance et une vague de soutien aux politiciens de droite. Ce n'est pas l'avenir que M. Miller souhaite pour le Canada :

"Je pense que la dernière chose dont nous avons besoin en tant que pays, c'est qu'un dirigeant de premier plan dise quelque chose d'idiot, ou qu'il instrumentalise la question des immigrés pour en faire un slogan de campagne.

Qu'y a-t-il aujourd'hui pour les immigrés clandestins ?

L'idée de M. Miller n'est pas nouvelle au Canada. Un projet pilote d'immigration correspondant existe déjà, mais uniquement dans la région du Grand Toronto. Et il concerne spécifiquement les travailleurs du secteur de la construction.

Le programme de résidence permanente pour les travailleurs de la construction sans statut dans la région du Grand Toronto a été lancé le 2 janvier 2020. Il devait à l'origine avoir un quota de 500 personnes, mais ce nombre est passé à 1 000 par an en janvier 2023. À cette date, le projet pilote a également été prolongé jusqu'au 2 janvier 2024.

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