Les politiciens pensent que les immigrés sont responsables de la crise du logement
Mais tous les experts ne sont pas d'accord avec eux.
Le marché immobilier canadien est soumis à la pression de l'augmentation des prix des logements et des loyers. L'immigration, les taux d'intérêt élevés, l'augmentation des coûts de construction et les obstacles bureaucratiques contribuent au problème de l'accessibilité du logement.
Le leader conservateur canadien Pierre Poilievre a exprimé sa position en soulignant que c'est l'immigration qui exerce une pression décisive sur le marché du logement :
"La croissance de l'immigration ne devrait pas dépasser le nombre de logements que nous ajoutons, le nombre de médecins que nous ajoutons et les emplois disponibles.
Le gouvernement libéral reconnaît également que l'immigration contribue à la crise du logement. L'immigration au Canada a considérablement augmenté, le gouvernement prévoyant de faire passer le nombre de résidents permanents de 405 000 en 2021 à 500 000 d'ici 2024. Statistique Canada note une croissance démographique record depuis 1957, due à 98 % à l'immigration.
Que disent les experts ?
Les experts estiment qu'il est au moins important de faire la distinction entre les maisons et les ménages. En particulier, David Hulchanski, professeur de logement, affirme que 500 000 immigrants n'auraient pas besoin de 500 000 logements :
"Les 40 millions d'habitants du Canada ne vivent pas dans 40 millions de maisons.
M. Hulchansky a indiqué que 500 000 immigrants auraient besoin d'un nombre de logements différent selon le pays, avec une moyenne de 204 000 logements au Canada, 233 000 en Allemagne et 183 000 en Irlande.
Dans le même temps, les nouveaux arrivants sont installés de manière inégale dans le pays, ce qui crée des problèmes dans certaines régions. Mais il est impossible de forcer les gens à s'installer dans des communautés spécifiques. Par ailleurs, de nombreux immigrants peuvent vivre avec des membres de leur famille ou dans des ménages existants.
Étudiants étrangers et travailleurs temporaires
L'augmentation massive du nombre de résidents non permanents, y compris les étudiants internationaux et les travailleurs temporaires, affecte également l'accessibilité au logement.
Stephen Pomeroy, expert en logement à l'université McMaster, a souligné l'augmentation de la demande de logements due à l'arrivée d'étudiants et de travailleurs qui ont tendance à louer plutôt qu'à acheter des maisons. Il a observé que les programmes de travailleurs étrangers temporaires et d'étudiants sont devenus incontrôlables, un point repris par le ministre du logement Sean Fraser, qui s'est dit préoccupé par le fait que les universités exploitent le système à des fins lucratives.
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Réduire le nombre d'étudiants étrangers à 700 000, selon M. Pomeroy, pourrait soulager le marché du logement locatif sans nuire aux universités qui dépendent des frais de scolarité élevés des étudiants étrangers.
Irfhan Rawji, président de l'Institut pour la citoyenneté canadienne, soutient une approche ciblée de l'immigration qui ne devrait pas nuire aux avantages économiques des immigrants :
"Avons-nous besoin de 800 000 étudiants qui étudient des compétences dont l'économie n'a peut-être pas besoin et qui vivent dans des logements que nous n'avons pas ?
La question de savoir comment faire face à la crise du logement reste ouverte. Malgré tous les différends et les contradictions, la plupart des experts s'accordent sur un point : la nécessité de changements systémiques. Ceux-ci comprennent des programmes de logements sociaux et l'accélération du rythme de développement.