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Les demandeurs attendent-ils trop longtemps pour obtenir la résidence au Canada ?

Les demandeurs attendent-ils trop longtemps pour obtenir la résidence au Canada ?

Le vérificateur général a publié un rapport contenant des recommandations à l'intention d'Immigration Canada.

Malgré les efforts déployés par le ministère de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté pour accélérer le traitement des demandes, la plupart des personnes qui demandent un permis de séjour attendent des mois, voire des années, avant d'obtenir une réponse. Et c'est pour les réfugiés que l'attente est la plus longue. C'est ce qu'a révélé Karen Hogan, la vérificatrice générale, dans son rapport sur le travail d'Immigration Canada. Son bureau a effectué un audit de productivité d'IRCC et est parvenu aux conclusions suivantes.

Résultats de l'audit en chiffres

En moyenne, les réfugiés attendent environ 30 mois pour obtenir une décision sur leur statut — avec une estimation de 12. Entre 15 et 20 mois s'écoulent entre la demande et l'évaluation initiale. En outre, il existe une différence significative dans la vitesse de traitement en fonction du pays de citoyenneté (dans 7 des 8 programmes étudiés).

Les époux ou les conjoints de fait étrangers attendent environ 15 mois avant d'être réunis avec leur partenaire au Canada. Les délais de traitement se sont améliorés dans la plupart des programmes examinés par les auditeurs par rapport aux années précédentes — c'est vrai pour les programmes économie et famille. Mais l'indice reste inférieur aux normes établies, et les délais de traitement des programmes de sciences humaines ont même augmenté.

En 2022, le Canada a atteint l'objectif d'accueillir 431 645 nouveaux résidents permanents. Ce nombre devrait atteindre 500 000 en 2025. IRCC traite les demandes de résidence permanente dans 87 bureaux et emploie environ 2 600 personnes au Canada et à l'étranger.

À la fin de l'année 2022, quelque 99 000 demandes d'asile étaient encore en attente de traitement. Nombre de ces demandeurs attendront des années avant d'obtenir une décision dans les conditions de traitement actuelles.

Conclusions et suggestions

IRCC a mis en place un système de demande en ligne afin d'accélérer le processus. Toutefois, ce système reste inaccessible à la plupart des gens et le ministère n'a aucun moyen de le suivre. L'équipe de M. Hogan recommande d'étudier les différences entre les délais de traitement des demandes soumises par différentes méthodes, et d'aplanir ces différences. Comment ? En réaffectant les ressources pour les demandes envoyées pour traitement manuel.

À l'heure actuelle, IRCC ne dispose d'aucun outil permettant d'évaluer l'efficacité de ses outils et d'identifier et de corriger toute différence involontaire dans les résultats obtenus par les demandeurs.

Le ministère devrait adapter les charges de travail aux ressources disponibles dans tous les bureaux et étayer ces décisions par des informations fiables sur les capacités disponibles. À l'heure actuelle, cette répartition n'est pas très impressionnante. Par exemple, le bureau de Dar es Salaam en Tanzanie avait une charge de travail cinq fois supérieure à celle du bureau de Rome en Italie, avec un nombre comparable d'employés dans les deux bureaux.

Le ministère devrait également, selon les auditeurs, faire connaître clairement le délai probable d'une décision. En outre, des informations en ligne actualisées sur les délais de traitement prévus devraient être fournies pour toutes les demandes.

À l'heure actuelle, les files d'attente persistent, en partie à cause de la décision du service de traiter les nouvelles demandes avant les anciennes déjà dans la file d'attente. Les auditeurs proposent de rationaliser ce système et d'introduire une file d'attente stricte pour les demandes.

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