Dans de nombreuses villes canadiennes, le logement est devenu trop cher pour les familles à revenu moyen

Le directeur parlementaire du budget (DPB), l'organe d'analyse financière et économique du Parlement du Canada, a publié le 17 février un rapport détaillé sur le marché immobilier.

Le prix moyen des logements au Canada a augmenté de 97 % au cours des sept dernières années. La hausse des appartements et des maisons a été particulièrement forte dans les grandes villes : Toronto, Ottawa, Halifax, Hamilton. Le PBO estime que les coûts de logement dans ces villes sont plus de 50% plus élevés que ce que la plupart des gens peuvent se permettre, et cela a commencé même avant la pandémie.

L'immobilier abordable au sens du DPB est un immobilier qu'une personne peut acheter avec une hypothèque et dépenser le même pourcentage ou un pourcentage plus faible de son revenu qu'elle aurait dépensé en 2012-2014. Les analystes du DPB ont calculé le pourcentage de différence entre les prix réels des maisons et les prix abordables pour la famille moyenne. Voir le tableau ci-dessous.

En raison de cette hausse des prix, les jeunes sont de moins en moins nombreux à acheter un logement, alors qu'il n'y a pas si longtemps, l'achat d'un appartement ou d'une maison était l'une des étapes les plus importantes de la vie adulte. Un débat a lieu depuis plusieurs années sur ce que le gouvernement devrait faire face à cette situation, et quelque chose est en train de changer. La province de l'Ontario a récemment modifié sa législation en matière de logement afin d'attirer les promoteurs : la règle du zonage a été abolie, et les immeubles d'appartements et les tours d'habitation peuvent désormais être construits n'importe où. Mais cela a exacerbé un grave problème: au moins 20 % du parc immobilier est racheté par des entreprises, qui louent ensuite des appartements et des maisons, et il y a encore moins de choix pour les personnes qui achètent un logement pour elles-mêmes.