Comment le Canada se prépare-t-il à de nouvelles vagues de chaleur et à d'autres phénomènes météorologiques extrêmes ?
Les climatologues déclarent que le moment est venu de prendre les mesures les plus décisives pour se protéger contre les phénomènes naturels catastrophiques.
Alors qu'une grande partie de l'ouest des États-Unis et du centre du Canada continue d'être confrontée à de graves vagues de chaleur, les experts en sécurité climatique et environnementale appellent les gouvernements et les collectivités canadiennes à tous les niveaux à redoubler d'efforts pour atténuer ce qui se passe. Et ils parlent aussi de la nécessité de s'adapter aux effets inévitables du changement climatique.
Rappelons que le bureau du coroner de la Colombie-Britannique a enregistré plus de 700 décès au cours de la vague de chaleur anormale qui a frappé sa province il y a une semaine, soit trois fois plus que le nombre de décès qui surviennent normalement à la même période.
Des dizaines de records de chaleur ont été battus dans tout le pays au début du mois de juin, le Canada étant frappé par la pire vague de chaleur jamais enregistrée. Et plus de 60 records ont été établis en une seule journée dans la seule Colombie-Britannique. La petite communauté rurale de Lytton (qui a terriblement souffert d'un incendie de forêt catastrophique, avec certains de ses résidents brûlés vifs), a enregistré plusieurs fois un nouveau pic de température, le plus élevé atteignant 49,6 °C. Aujourd'hui, alors qu'une vague de chaleur extrême traverse le centre du Canada, des incendies se déclarent au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta. Les forêts brûlent également dans le nord-ouest du Pacifique, aux États-Unis.
Que disent les climatologues ?
Ian Mauro, directeur exécutif du Prairie Climate Centre de l'université de Winnipeg, a déclaré que les vagues de chaleur extrême pourraient potentiellement se reproduire tous les 5 à 10 ans une fois que le réchauffement climatique aura franchi un certain seuil. Ce phénomène devrait se produire dans les années 2040.
Mauro a également ajouté : "Nous vivons maintenant dans une ère où nos prédictions sur l'avenir se réalisent en temps réel, et les vagues de chaleur intenses auxquelles le Canada a été confronté cette année sont la preuve que le changement climatique se produit réellement et affecte notre société et environnement."
William Cheung, professeur et directeur de l'Institut des océans et des pêches, estime que si les scientifiques ne peuvent pas prédire la date des changements climatiques extrêmes avec la plus grande précision possible, ils sont certains que ces changements climatiques se produiront plus fréquemment et avec une plus grande intensité :
"Cela signifie que nous devons agir de toute urgence pour remédier aux effets néfastes sur le climat des émissions de dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Il y a déjà trop de gaz et cela ne fait qu'augmenter le risque de changement climatique extrême."
Selon Mauro, l'humanité commence maintenant à récolter les résultats d'années de pollution anthropique et d'émissions de gaz à effet de serre. Et c'est tout simplement le moment idéal pour que les pouvoirs publics, l'industrie et la société dans son ensemble fassent le nécessaire pour faire face à l'évolution rapide du climat.
S'adapter au nouvel environnement
Ian Mauro estime également qu'il est nécessaire non seulement de commencer à réduire les émissions nocives, mais aussi de lancer une stratégie d'adaptation crédible, systématique et dotée de ressources.
L'adaptation au changement climatique au Canada peut se faire différemment selon les régions. Mauro suggère que les communautés nordiques isolées, qui dépendent entièrement du diesel pour alimenter leur réseau électrique, pourraient passer à l'énergie hors réseau. Et la Colombie-Britannique, où l'hydroélectricité est bien développée, pourrait produire encore plus d'énergie renouvelable.
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À 734 — Dans un récent rapport de 734 pages, Ressources naturelles Canada affirme que le pays est en train de modifier régulièrement le régime des précipitations, d'augmenter les températures et le niveau des mers. Et cette tendance va non seulement se poursuivre au cours des prochaines décennies, mais s'intensifier.
L'évolution des conditions météorologiques affecte fortement tous les aspects de la vie, de la sécurité alimentaire à l'immigration en passant par le commerce. Et si le Canada n'est pas préparé à ces changements, les conséquences seront catastrophiques. Le rapport souligne que les changements à venir nécessitent une refonte complète des infrastructures canadiennes, des routes aux égouts en passant par les pipelines hydroélectriques, qui sont en danger. Après tout, l'ensemble du réseau d'infrastructures du pays était auparavant conçu pour fonctionner dans un climat nordique froid.
Ryan Mackie, du BCIT Centre for Eco-Cities, a fait remarquer que les villes et les communautés canadiennes devront désormais renforcer leurs vulnérabilités. Par exemple, pour résister à la chaleur torride, M. Mackie recommande de construire des bâtiments qui nécessitent moins d'électricité pour rester frais en été et rester chauds en hiver.
M. McKee a également fait remarquer que "nous pouvons commencer à modifier les plans directeurs des villes pour tenir compte du réchauffement climatique. Il faudrait planter davantage d'arbres dans les villes afin de protéger les rues des rayons du soleil. Les zones humides doivent être remises en état afin qu'elles puissent absorber l'excès d'eau.
En outre, le Canada doit modifier sa politique de sécurité alimentaire dans les plus brefs délais, sachant que la plupart des aliments du pays sont importés. Le secteur agricole doit également s'adapter, étant donné qu'un printemps trop chaud ou trop froid peut avoir un mauvais impact sur les cultures. En outre, la quantité nécessaire d'eau potable doit toujours être en stock.
Aider les personnes à risque
Les experts s'inquiètent aussi sérieusement de la manière dont les citoyens canadiens les plus vulnérables survivront à des conditions météorologiques aussi extrêmes.
Mauro a noté ce qui suit : "Nous savons que les vagues de chaleur entraînent une vulnérabilité sociale. Certaines catégories de la population sont plus protégées, tandis que d'autres le sont beaucoup moins.
La population âgée est la plus touchée par la chaleur, car de nombreuses personnes âgées vivent isolées et n'ont pas le temps de demander de l'aide. Les personnes en mauvaise santé courent également un grand risque. Toutes les villes devraient avoir plus de garde-boue et d'abris d'ombre.