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Le taux de violence policière en 2023 a diminué

Le taux de violence policière en 2023 a diminué

Les journalistes ont recensé les morts dans tout le Canada et par province.

Des journalistes canadiens ont calculé le nombre de personnes abattues par des policiers au Canada pour l'année 2023 à partir de rapports de police et d'autres données publiques. Au total, 85 personnes ont été blessées par les armes des forces de l'ordre entre le 1er janvier et le 15 décembre, dont 41 décès. En 2022, les données étaient plus tristes : 90 blessés, dont 50 mortellement.

Les fusillades entre policiers au Canada restent rares par rapport à de nombreux autres pays, mais année après année, les policiers sont de plus en plus souvent confrontés à des personnes armées.

Pourquoi cela se produit-il ?

Les criminologues affirment que les policiers ont besoin de plus de formation et de retenue. Mais les dirigeants d'un syndicat qui défend les intérêts des forces de l'ordre affirment que les policiers sont contraints d'être en première ligne face à la crise de la santé mentale au Canada et qu'ils sont confrontés à des situations de plus en plus dangereuses. Le président de la Fédération nationale de la police, Brian Sauve, a commenté :

"Aucun policier avec lequel j'ai eu affaire ne veut s'engager dans cette voie".

Le syndicat insiste également sur le fait que de telles situations ont un impact négatif sur l'état psychologique des tireurs eux-mêmes.

Répartition par province

Les fusillades impliquant la police ne sont pas uniformément réparties dans le pays. L'Alberta reste le leader incontesté. En 2023, elle comptait 21 cas sur 85. Cela représente 0,45 cas pour 100 000 habitants. Pour l'Alberta elle-même, il s'agit d'une augmentation significative — de 90 % depuis 2020.

Il y a eu 28 fusillades policières en Ontario, soit un taux de 0,18 pour 100 000 habitants. Un an plus tôt, le nombre était également nettement inférieur, à savoir 21.

Il y a eu 9 fusillades policières au Québec et 6 dans le Canada atlantique (c'est-à-dire le Nouveau-Brunswick, l'Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve-et-Labrador et la Nouvelle-Écosse). Bien que ce résultat soit bien meilleur que celui de l'Alberta, il s'agit tout de même d'une augmentation par rapport à 2022, où l'on comptait 2 cas de ce type pour 4 provinces.

La Colombie-Britannique ne fait pas aussi bien, avec 17 fusillades policières dans cette région. Toutefois, contrairement aux provinces mentionnées précédemment, le taux est en baisse. Un an plus tôt, 24 personnes avaient été blessées par des armes à feu entre les mains de policiers.

Dans deux autres provinces, les journalistes ont constaté des baisses en Saskatchewan et au Manitoba.

Qui sont les victimes ?

La plupart des personnes abattues étaient des jeunes hommes, et les personnes de couleur, y compris les autochtones, étaient également plus nombreuses parmi les victimes.

Les appels à la police qui ont donné lieu à une fusillade concernaient des armes, des véhicules volés ou une conduite dangereuse. Seuls 6 des 85 appels au 911 ont fait état d'une situation de fusillade active.

Cependant, dans près de 70 % des cas, la victime avait une arme. Dans 30 cas sur 85, il s'agissait d'une arme à feu, et dans 20 autres cas, d'un couteau ou d'une autre arme tranchante.

Trois policiers ont également été tués par balles en 2023 (2 d'entre eux à Edmonton) et un autre policier a été abattu.

La racine du problème et sa solution

Les responsables syndicaux affirment que les employés doivent souvent prendre une décision en une fraction de seconde. Six des fusillades ont commencé par un appel pour troubles, et six autres par des contrôles de santé. En raison de la pression exercée sur des programmes sociaux surchargés, les policiers doivent également se déplacer pour des contrôles liés à la santé mentale et au sans-abrisme. Dans ces situations, une attaque contre des agents est inattendue et provoque une réponse violente.

Le syndicat est favorable au financement d'agences appropriées qui déchargeraient la police de ces tâches, aux soins de santé mentale pour les agents, à l'accès à des armes moins meurtrières et à une meilleure technologie pour la police.

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