L'environnement défie à nouveau le Canada

Les retraités et les personnes souffrant de maladies chroniques sont les plus touchés par les incendies.

Ces dernières semaines, nous avons écrit sur ce qui se passe au Canada à cause des incendies : ils ont d'abord affecté l'Alberta, puis les incendies ont commencé en Nouvelle-Écosse, et maintenant le président français tweete au premier ministre du Québec que la République française vient à l'aide. Des dizaines de milliers de personnes sont temporairement déplacées, des forêts sont ravagées par les flammes et des écoles sont fermées pour des raisons de sécurité.

Bien que les écologistes, les économistes et les politiciens n'aient pas encore établi les dommages et trouvé comment remettre le diesel sur la voie de la paix, on peut déjà parler d'un énorme coup porté à l'écologie que le Canada tente de protéger depuis si longtemps. Cela est principalement dû à la pollution de l'air par le dioxyde de carbone.

Le ministère de l'Environnement et du Changement climatique a publié une échelle de pollution pour plusieurs villes canadiennes. En ce qui concerne la capitale canadienne, la qualité de l'air est au plus haut depuis lundi.

L'échelle est très simple : s'il n'y a pas de risque ou un risque minime, il s'agit d'un chiffre 1 ; si le risque est critique, il s'agit d'un chiffre 10 ou d'un signe "+". À Ottawa, lundi et mardi, l'échelle était de 10+ et n'est tombée à 10 que mardi après-midi.

Ce que disent les experts

Certains d'entre eux sont découragés par la situation et sont très critiques à l'égard de la situation actuelle.

"Ne vous attendez pas à un retour à la vie normale de sitôt. Les vents du nord et du nord-est transporteront des colonnes de fumée du Québec vers Ottawa. Et comme il y a peu de signes de précipitations significatives dans les prévisions, les incendies de forêt pourraient en fait les empêcher. À moins que les feux de forêt eux-mêmes ne diminuent d'une manière ou d'une autre, les conditions météorologiques ne changeront pas. La qualité de l'air risque donc de rester ... mauvaise", commente l'écologiste Monica Vaswani.

La situation actuelle est particulièrement dangereuse pour les populations à risque : retraités, femmes enceintes, personnes souffrant de maladies pulmonaires et respiratoires.

Selon Environnement et Changement climatique Canada, la concentration de particules si petites qu'elles pénètrent facilement partout était de 267 microgrammes par mètre cube mardi matin. C'est plus du double du niveau moyen à Delhi, en Inde, une ville connue pour sa forte pollution atmosphérique.