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Le Canada est proche de la dictature ?

Le Canada est proche de la dictature ?

Le pays est en passe d'adopter une nouvelle loi scandaleuse.

Le Canada pourrait bientôt interdire les sites de réseaux sociaux. Tout cela à cause d'un projet de loi qui contrôlera votre vie en limitant le contenu que vous regardez et en en imposant un autre. Les excursions dans la nature et la matinée d'un enfant pourraient bientôt être réglementées par quelqu'un d'autre.

Censure et contrôle

J'ai récemment été confronté à la censure. Je préparais une tâche pour mon programmeur, j'ai fait un screencast, je l'ai posté sur YouTube via un lien privé, et quelques heures plus tard, j'ai reçu un message m'informant qu'il avait été supprimé. On m'a dit que j'avais violé des données confidentielles en montrant l'e-mail de quelqu'un d'autre. Mais il est impossible d'automatiser notre service à la clientèle sans cela. Et mon amie de Toronto s'est plainte d'avoir posté des vidéos de ses enfants pour les grands-parents, mais le réseau social a estimé qu'il y avait presque de la pornographie enfantine, et il a donc également supprimé les vidéos.

Nous vivons à une époque où des services, y compris des services payants que nous utilisons, décident de ce que nous pouvons ou ne pouvons pas faire. Mais l'avenir est encore pire, car les gouvernements s'immiscent dans les réseaux sociaux. Le projet de loi C-11 fait l'objet d'un débat houleux au Parlement canadien depuis 2020. Il n'a pas encore été adopté, mais il est déjà passé en troisième lecture au Sénat. En d'autres termes, il ne lui reste plus que quelques étapes à franchir avant d'être adopté et de toucher tout le monde au Canada. S'il n'y a pas de réactions, d'autres pays suivront l'expérience du Canada.

Projet de loi C-11

Sous couvert d'aider les artistes-interprètes et les créateurs de contenu canadiens, le gouvernement veut pouvoir réglementer des services auxquels il n'avait pas accès auparavant. Il s'agit de YouTube, Netflix, Disney+, etc. Ils veulent être obligés de contribuer à la création et à la promotion du contenu canadien. En pratique, les utilisateurs auront moins de leurs vidéos, séries et émissions préférées. Les créateurs de contenu canadien auront plus de facilité à se faire connaître, mais cela se fera en limitant vos préférences.

Les partisans du projet de loi présentent leur idée comme une intention de soutenir les créateurs canadiens. Pour que les gens connaissent les créateurs de contenu canadiens et puissent les trouver sur l'internet. Comme si les plateformes de streaming étrangères empêchaient les Canadiens de se faire connaître et que, sans ce projet de loi, les gens ne regarderaient que des contenus américains. Et tout cela est mauvais pour l'industrie culturelle canadienne.

Avez-vous également remarqué que ces "bonnes" intentions ressemblent en quelque sorte à de la censure ? Les partisans du projet de loi C-11 affirment ouvertement qu'ils ne vont pas contrôler les utilisateurs individuels ou les créateurs de contenu non canadiens. Mais si la loi est adoptée, le gouvernement pourra réglementer ce que les Canadiens regardent et écoutent sur les sites populaires. Au lieu d'offrir ce que vous aimez, les plateformes seront obligées d'offrir ce que le gouvernement veut. Naturellement, de nombreuses personnes n'apprécient pas une telle loi. Parmi elles, des Canadiens ordinaires, des organisations de défense des libertés civiles, des professeurs, des écrivains, des sénateurs et, je pense, l'ensemble du parti conservateur.

Avis sur le projet de loi

Les dissidents accusent le gouvernement Trudeau de vouloir conserver le pouvoir, de réglementer les contenus, de ne pas être une démocratie, etc. Ces derniers temps, j'entends de plus en plus de critiques à l'encontre de l'actuel Premier ministre Trudeau. Beaucoup de gens remarquent que le Canada d'il y a dix ans et celui d'aujourd'hui sont deux pays différents. Ils restreignent les voyages de manière très stricte en raison de la pandémie ou ferment les comptes des organisateurs du Convoi pour la liberté. La politique d'immigration n'est pas non plus du goût de tout le monde, car le Canada retarde le traitement des documents, de nombreuses personnes attendent des années pour immigrer, mais au lieu de cela, ils acceptent les réfugiés.

Quant au projet de loi, ses détracteurs estiment qu'il supprime la concurrence. Au lieu de rivaliser sur un pied d'égalité, le contenu canadien sera simplement imposé aux téléspectateurs. Bien sûr, les responsables peuvent dire qu'il s'agit avant tout d'auteurs canadiens, mais des lois comme celle-ci donnent beaucoup de pouvoir. Certains groupes de personnes décideront ce qu'il faut appeler contenu canadien et ce qu'il ne faut pas appeler. Cela conduira à la suppression de toute information "non canadienne". Et ça, c'est de la vraie censure.

Au cours de l'une des réunions, le gouvernement fédéral a rejeté un amendement selon lequel la loi C-11 ne devrait pas s'appliquer aux utilisateurs ordinaires. En d'autres termes, si la loi est adoptée, il sera possible de réglementer même les contenus mis en ligne non pas par des blogueurs ou des entreprises, mais par des personnes ordinaires. Par exemple, vous téléchargez une vidéo de votre chat sur YouTube, et sa promotion ne dépendra pas des algorithmes du site, mais des fonctionnaires canadiens. Je pense que c'est un peu trop. Le projet de loi est actuellement en phase finale d'examen, de sorte que beaucoup de choses peuvent changer pour les citoyens canadiens dans un avenir proche.

Alex Pavlenko, fondateur de Immigrant.Today

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