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Mythes sur la vie facile au Canada

Mythes sur la vie facile au Canada

Les personnes qui entrent au Canada avec un permis d'urgence Canada-Ukraine risquent de se retrouver sans rien dans un pays étranger.

Mythe n° 1. Au Canada, les Ukrainiens sont rencontrés, logés gratuitement et reçoivent tout le nécessaire pour la première fois.

Réalité. Permis d'entrée d'urgence canado-ukrainien (CUAET) n'est pas un programme pour les réfugiés. Le gouvernement fédéral canadien ne promet pas de vol, d'avantages ou de logement.

Que vous garantit CUAET ?

  • Le droit de rester au Canada pour une durée maximale de trois ans.
  • Le droit de postuler à un emploi, quel que soit l'endroit où vous êtes embauché.
  • Le droit de fréquenter gratuitement l'école primaire et secondaire.
  • Le droit de demander la résidence permanente pour des motifs généraux (vous devrez prouver à Immigration Canada que vous connaissez la langue, que vous avez de l'argent, un endroit où vivre et un emploi).

Jusqu'à présent, un seul programme d'aide officielle est connu. Le 17 mars, le gouvernement provincial de Terre-Neuve-et-Labrador a envoyé son personnel en Pologne pour faire la promotion de la province, informer les Ukrainiens des mesures de soutien spécifiques de la province et les aider à trouver un employeur approprié. Cela signifie que si vous êtes déjà qualifié pour le programme d'immigration provinciale, comme le volet des travailleurs qualifiés, on vous expliquera ce qui vous attend au Canada et quelles sont les étapes à suivre pour immigrer gratuitement. Comme vous avez le droit d'entrer au Canada en vertu du CUAET, vous pouvez vous rendre directement à Terre-Neuve-et-Labrador et commencer à travailler pour l'employeur avec lequel vous avez été jumelé.

Il existe des banques alimentaires au Canada, des endroits où les nécessiteux reçoivent de la nourriture gratuite. Il existe des services sociaux et une organisation caritative chrétienne appelée l'Armée du Salut. Mais s'envoler pour le Canada sans argent et avec de jeunes enfants, en comptant uniquement sur la charité, c'est assez imprudent.

Mythe n° 2. Au Canada, la médecine est gratuite.

Réalité. Vous ne pouvez bénéficier de l'assurance maladie publique que si vous avez le statut de résident permanent. Le CUAET donne le statut de résident temporaire, vous devrez donc souscrire l'assurance vous-même. Ou vous pouvez payer chaque consultation et chaque examen séparément. Les prix approximatifs des services médicaux sont indiqués ici.

Si vous avez votre bébé au Canada, vous devrez payer l'accouchement. Mais votre bébé sera un citoyen canadien dès sa naissance. Cela ne coûtera rien aux parents. Seul l'enfant aura automatiquement droit aux soins de santé publics gratuits au Canada et à l'enseignement secondaire gratuit.

Si vous recevez un traitement médical d'urgence, vous devez quand même payer. Lisez l'histoire de la jeune fille qui devait 38 000 dollars canadiens au système de santé provincial canadien après une tentative de suicide. Il était plus facile de collecter de l'argent auprès de personnes concernées via une plateforme de crowdfunding que d'obtenir l'annulation ou la réduction de la dette de manière légale.

Mythe n°3. On peut facilement apprendre une langue sans cours particuliers en allant dans un pays où tout le monde la parle.

Réalité. Tout dépend de vous. Certains immigrants réussissent vraiment. Certains vivent dans un pays étranger pendant des décennies, ne communiquant qu'avec leur famille et leurs compatriotes, et ont des difficultés à s'expliquer avec les habitants.

Personne n'a non plus promis des écoles ukrainiennes et russes pour les enfants. Toutes les écoles où on enseigne aux enfants en russe sont privées. Si les enfants ne parlent pas du tout anglais, il leur sera difficile d'étudier dans une école anglophone au Canada.

Une autre histoire est celle de la province de Québec, où sans connaissance du français, ce serait inconfortable même pour un adulte. Maintenant, le Québec veut que les enfants ukrainiens étudient dans les écoles françaises.

Curieusement, pour un enfant qui ne connaît ni l'anglais ni le français, cette option peut être plus confortable — le Québec dispose d'un système de mentorat tant pour les écoliers non anglophones que pour les immigrants adultes. Et l'Île-du-Prince-Édouard, qui compte également une importante population francophone, a récemment lancé des cours de français en ligne gratuits pour les parents immigrants.

Cela vaut-il la peine d'aller au Canada ?

Cela en vaut la peine si vous êtes prêt à travailler dur et avec persévérance — et si vous avez au moins quelques possibilités de logement et de travail pour le moment. Il est conseillé d'évaluer sobrement ses chances d'obtenir une résidence permanente au Canada. Gardez également à l'esprit qu'au Canada, beaucoup de choses semblent inhabituelles pour les Ukrainiens — mentalité différente, lois différentes.

Si vous ne parlez pas du tout anglais et que vous n'avez pas d'emploi en demande, il peut être moins cher et plus confortable de rester en Pologne ou dans d'autres pays de la CEI.

Et même si vous êtes préparé aux difficultés, essayez de trouver un logement, un emploi et des personnes que vous connaissez et qui sont prêtes à vous aider avant de vous envoler pour le Canada.

Source :
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