Le Canada pourrait imposer des sanctions contre le Belarus
Les autorités ont critiqué les actions de Lukashenko et ont demandé aux compagnies aériennes canadiennes de ne pas survoler le Belarus.
Le 23 mai, le journaliste d'opposition biélorusse Raman Protasevich a été placé en détention en Biélorussie. Il se rendait d'Athènes à Vilnius, mais l'avion de la compagnie irlandaise RyanAir a fait un atterrissage d'urgence à Minsk à l'initiative des autorités biélorusses.
Le gouvernement biélorusse a signalé que l'avion était miné et lui a ordonné d'atterrir. Un avion de chasse MiG-29 est monté dans le ciel pour escorter l'avion. Rien n'a été trouvé à bord par la suite. Immédiatement après l'atterrissage à Minsk, Roman Protasevich et sa petite amie, une citoyenne russe, Sofia Sapega, ont été arrêtés, tandis que trois autres passagers — prétendument des agents du KGB — ont quitté l'avion. Sept heures plus tard, l'avion s'envole pour Vilnius.
Alexandre Loukachenko a déclaré par la suite que le message de bombardement provenait de Suisse et qu'il avait agi légalement et conformément à toutes les règles internationales pour assurer la sécurité des passagers. Il a également ajouté que l'avion de chasse avait été soulevé afin d'amener l'avion à atterrir dans une situation d'urgence. Le président qualifie de mensonge les hypothèses sur la présence d'agents à bord. En outre, Lukashenka suggère que l'incident est une provocation des pays occidentaux.
M. Lukashenka a également fait remarquer que la décision d'atterrir à Minsk avait été prise par l'équipage de l'avion. Le PDG de RyanAir, Michael O'Leary, a toutefois qualifié l'incident de "détournement d'avion commandité par l'État".
Lundi 24 mai, les dirigeants de l'UE ont décidé de renforcer les sanctions contre le Belarus. Il est désormais interdit aux compagnies aériennes bélarussiennes de survoler les 27 États membres de l'UE et d'atterrir dans leurs aéroports, tandis que les compagnies aériennes de l'UE, à leur tour, ne survoleront pas l'espace aérien du Belarus.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a condamné les actions d'Alexandre Loukachenko et a qualifié d'alarmante l'intrusion des autorités biélorusses dans l'aviation commerciale. Le Premier ministre a également noté que le Canada avait déjà imposé des sanctions contre le Bélarus et qu'il discuterait de l'introduction de nouvelles sanctions.
"Le comportement du régime biélorusse est illégal et totalement inacceptable", a commenté M. Trudeau. — Nous la condamnons et demandons la libération immédiate de Protasiewicz."
Dans une déclaration commune, le ministre canadien des Transports, Marc Garneau, et le ministre des Affaires étrangères, Omar Algabra, ont qualifié l'atterrissage forcé de l'avion d'"acte téméraire et effronté du régime biélorusse", qui a mis en péril la sécurité des passagers. Ils ont recommandé aux compagnies aériennes canadiennes d'éviter les vols au-dessus du Belarus pour des raisons de sécurité.
M. Trudeau a également déclaré qu'il était favorable à l'exercice de pressions sur le Bélarus par l'intermédiaire de toutes les institutions internationales disponibles, notamment l'Organisation de l'aviation civile internationale (IATA), l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et l'OTAN. Le Canada participera à une réunion d'urgence du conseil d'administration de l'IATA cette semaine.
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L'Irlande, où se trouve le siège de RyanAir, en tant que pays membre de l'OTAN, pourrait bénéficier de la protection collective du reste des pays en cas d'"attaque armée".
"Le Canada continuera de travailler avec ses partenaires pour faire en sorte que les voix du peuple biélorusse soient entendues et que les responsables de l'affaiblissement de la démocratie, de la suppression de la liberté des médias et de la violation des droits de l'homme rendent des comptes", ont déclaré Garnot et Algabra dans un communiqué.
Mardi 25 mai, l'ambassade de Biélorussie a annoncé la fermeture de son ambassade au Canada à partir du 1er septembre. Le service consulaire cessera ses activités dès le 10 juillet.