Comment fonctionne la bureaucratie au Canada
Malgré la transparence canadienne bien connue dans tous les domaines de la vie, le système bureaucratique complexe n'a pas été épargné ici non plus.
Le système bureaucratique canadien est le côté du gouvernement qui emploie des employés plutôt que des politiciens élus. Ce système est constitué d'un grand nombre de ministères, d'agences, de commissions, de comités, de conseils et de sociétés. Plus de Canadiens travaillent pour le gouvernement fédéral que pour tout autre employeur dans le pays. On estime que le nombre total d'employés du gouvernement au Canada est d'environ 250 000.
Départements exécutifs et sous-ministres
Au sommet de la pyramide bureaucratique du Canada se trouvent les ministères, parfois appelés "ministères" parce qu'ils sont dirigés par des ministres. Chaque département est spécialisé dans différents domaines de responsabilité, tels que les finances, la politique étrangère, l'immigration ou le commerce international. Il existe actuellement une trentaine de départements (ministères), bien que leur nombre ait tendance à diminuer et à augmenter car il est très facile, en vertu du droit canadien, de créer de nouveaux départements ou de réorganiser ceux qui existent déjà.
Les membres du cabinet sont tous des parlementaires en exercice, choisis par le Premier ministre pour l'aider à diriger le pays. En théorie, ce sont les politiciens les plus qualifiés pour ce poste, mais en réalité, le type de personnes que le Premier ministre choisit est généralement déterminé davantage en fonction de la personne en qui il a personnellement confiance ou pour assurer la diversité des sexes, des races et d'autres caractéristiques dans le service public.
Les ministères emploient également des sous-ministres. Ils occupent des postes indépendants des ministres et sont des bureaucrates professionnels sélectionnés pour leurs connaissances et leur expérience. Théoriquement, le travail du vice-ministre est de s'assurer que le reste des bureaucrates sous ses ordres mettent en œuvre la "vision" du ministre et du parti au pouvoir. Lorsque le ministre et le député s'entendent, ils sont capables de beaucoup de choses. Mais, bien sûr, dans la pratique, il y a souvent beaucoup de contradictions entre ce que veut un ministre politique et ce que la bureaucratie pense être possible ou sage. Bien que cela puisse entraîner de nombreux problèmes, il est également considéré comme l'un des principaux freins et contrepoids permettant d'apprivoiser et de contrôler les pouvoirs du gouvernement canadien.
Liste de tous les ministères et organismes gouvernementaux
Conseils et agences
Comme les départements (ministères) ne peuvent pas tout faire eux-mêmes, la plupart d'entre eux délèguent des pouvoirs à une série de petits conseils, bureaux et agences spécialisés qui fonctionnent de manière semi-indépendante. Dans la plupart des cas, ces branches s'occupent exclusivement d'un sous-secteur particulier du domaine de responsabilité du Cabinet Office, où la demande de services publics est particulièrement élevée.
Certains organismes peuvent se concentrer uniquement sur la mise en place d'un service gouvernemental spécifique ; par exemple, le Bureau canadien des passeports, qui est administré par le ministère des Affaires étrangères, ou l'Agence de lutte antiparasitaire, qui est administrée par le ministère de la Santé. Dans d'autres cas, des agences existent pour évaluer les faits de manière indépendante et conseiller le gouvernement sur des actions spécifiques, comme la Commission canadienne des libérations conditionnelles, qui conseille le ministère de la Sécurité publique, ou le Conseil canadien des relations industrielles, qui travaille avec le ministère du Travail.
Dans la plupart des cas, ces unités spécialisées ont leurs propres bureaucraties uniques sur lesquelles les ministres et les sous-ministres n'ont qu'un contrôle limité. Ces relations dites "sans lien de dépendance" sont censées maintenir les principaux types de services et de conseils publics hors de tout contrôle et de toute interférence politiques excessifs.
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Les sociétés d'État sont créées lorsque le gouvernement canadien décide de faire des affaires. Ce sont, comme leur nom l'indique, des entreprises publiques qui sont gérées indépendamment du reste de la bureaucratie fédérale, mais qui doivent néanmoins rendre des comptes au gouvernement.
Les sociétés les plus connues sont la Canadian Broadcasting Corporation (CBC), qui exploite un ensemble de stations de télévision et de radio, Postes Canada, qui distribue le courrier, et VIA Rail Canada, le service ferroviaire national. La Société canadienne d'hypothèques et de logement et la Banque de développement du Canada, moins connues, sont chargées d'accorder des prêts financiers aux particuliers et aux entreprises.
Le Premier ministre nomme les cadres des sociétés d'État, généralement les PDG et le conseil d'administration, qui occupent leur poste pour une durée déterminée afin de garantir leur indépendance politique.
Le principe qui sous-tend les sociétés d'État est qu'elles fournissent au public certains services de base qui ne seraient probablement jamais offerts par le secteur privé avide de profits. Par exemple, il est difficile d'imaginer qu'une entreprise privée puisse être prête à livrer une seule lettre à une ville pauvre de 300 habitants dans les régions les plus sombres du Haut-Arctique canadien, mais c'est ce que fait Postes Canada chaque jour.
Au niveau provincial, les sociétés d'État sont généralement utilisées pour fournir des services publics tels que l'électricité, le gaz naturel, les transports publics et, plus célèbre encore, l'assurance maladie et les hôpitaux. Dans la plupart des cas, le public doit payer pour l'utilisation de ces services, mais les contributions qu'il verse retournent dans les coffres des sociétés d'État, ce qui leur donne une base de financement indépendante du reste du budget de l'État.
Conseil privé et Cabinet du Premier ministre
L'une des plus anciennes institutions politiques du Canada, le Conseil privé de la Reine était à l'origine un groupe de sages engagés par le gouverneur colonial pour l'aider à diriger le gouvernement.
Aujourd'hui, le Conseil privé de la Reine du Canada est un groupe incroyablement important d'hommes et de femmes, composé d'une trentaine de ministres et d'environ 400 membres symboliques, dont la plupart sont d'anciens membres du cabinet qui ont été nommés à vie par d'anciens premiers ministres. Le Conseil privé au complet ne se réunit presque jamais et ne fait presque jamais rien.
Cependant, les membres du Conseil privé restent importants et influents, et le Bureau du Conseil privé moderne est devenu le plus haut ministère bureaucratique du Canada. Cette agence, qui emploie plus de 500 personnes, est chargée de conseiller et de soutenir le Premier ministre du Canada, ainsi que de coordonner tous les autres services bureaucratiques à son programme et sous sa direction. Le chef du Bureau est connu comme l'administrateur du Conseil privé et le secrétaire du Cabinet, et est l'un des conseillers les plus proches et les plus fiables du Premier ministre.
Comme les sous-ministres, l'administrateur du Conseil privé et son personnel doivent être impartiaux, et leurs conseils et orientations doivent être largement de nature technocratique — ou professionnelle. Cependant, comme les premiers ministres ne souhaitent pas toujours recevoir de tels conseils, une organisation parallèle connue sous le nom de Bureau du Premier ministre se développe régulièrement comme alternative. Contrairement au Bureau du Conseil privé, le personnel du Cabinet du Premier ministre, dirigé par le chef de cabinet du Premier ministre, conseille et coordonne les activités du cabinet et de ses subordonnés en se fondant principalement sur la stratégie politique, l'idéologie et l'image publique.
Comment les bureaucrates canadiens sont nommés
Autrefois, il y avait très peu de règles régissant la répartition des emplois dans la bureaucratie fédérale canadienne. Les hommes politiques, pour la plupart, se contentent de transmettre les postes à leurs amis et, par conséquent, la fonction publique est remplie de membres du parti et de lobbyistes.
La controverse à ce sujet a conduit à la création du Conseil de la Commission de la fonction publique, qui s'occupe désormais de la plupart des nominations de fonctionnaires. Nommé par le Premier ministre et approuvé par le Parlement, le Conseil de la Commission de la fonction publique nomme la plupart des sous-ministres du pays et la plupart des autres hauts fonctionnaires responsables de ministères et d'organismes gouvernementaux autres que ceux du cabinet.
Selon la loi, le Conseil doit nommer les personnes "sur la base du mérite" et leur sélection "doit être libre de toute influence politique". Les fonctionnaires nommés doivent également s'abstenir de toute activité politique manifeste après leur entrée en fonction afin de ne pas compromettre la neutralité de leur parti.
Malgré cela, il existe encore de nombreux postes gouvernementaux importants qui continuent à être nommés pour des raisons ouvertement politiques. Les postes les plus élevés de la bureaucratie canadienne, c'est-à-dire les présidents, directeurs, présidents, membres du conseil d'administration et autres types de cadres, restent largement aux mains du gouvernement pour faire avancer leurs programmes politiques, tandis que ceux qui se trouvent en dessous d'eux tendent à appartenir à la classe "professionnelle" non partisane.