Comment les agences de placement à l'étranger vous trompent
Interview d'un homme qui voulait aller travailler au Canada et qui a été dupé par une agence de recrutement.
On me demande souvent comment trouver un emploi au Canada, comment déménager au Canada avec un visa de travail, et si je peux faire confiance à des agences pour l'emploi situées dans différents pays.
En général, les représentants de ces entreprises promettent des salaires énormes au Canada, un logement gratuit, des repas gratuits et même des vols gratuits. Les gens s'attendent à arriver au Canada sans avoir l'anglais ou avec un anglais médiocre, à l'apprendre en un an ou deux, à installer toute leur famille au Canada et à obtenir des passeports canadiens. Est-ce vrai ou non ? Découvrons-le.
J'ai reçu un courriel d'Artem. Il se plaignait d'avoir été dupé par une agence de placement à l'étranger. On lui avait promis un bon emploi au Canada avec un salaire de plus de 100 000 CAD par an. Il a payé l'argent pour les formalités administratives, mais en fin de compte, il n'est pas arrivé au Canada et l'argent ne lui a pas été rendu. De plus, il s'est avéré qu'il y avait un grand nombre de victimes de ce type, et maintenant toutes ces personnes se sont unies et essaient de monter un dossier criminel contre l'entreprise avec l'aide de la police.
J'ai immédiatement proposé d'interviewer Artem, qui a accepté.
Pourquoi le Canada ?
Artem a 43 ans. Son niveau d'anglais est pré-intermédiaire et il a fait des études supérieures. L'année précédant son projet de déménagement, il travaillait dans son pays en tant que chef de projet dans le domaine de la vente d'équipements électriques et gagnait, après conversion en dollars canadiens, environ 15 000 CAD par an.
De nombreux facteurs ont influencé la décision d'immigrer au Canada. Artem voulait tenter sa chance à l'étranger. Dans un pays développé, il pouvait s'épanouir, acquérir de l'expérience, de la stabilité et de la confiance en l'avenir, ce qui lui manquait dans son pays d'origine. En outre, Artem s'était rendu aux États-Unis et avait été impressionné par le niveau de vie des gens.
Agence pour l'emploi
Artem a décidé de rechercher en ligne des emplois à l'étranger et a trouvé une agence de recrutement dans son pays. Il sait que le Canada a besoin de main-d'œuvre et qu'il existe des perspectives d'évolution de carrière et de stabilité dans ce pays. Le site web de l'entreprise propose de nombreuses offres d'emploi. Artem appelle et prend rendez-vous.
Selon lui, la directrice de l'agence s'est montrée très convaincante. Elle a discuté de sa candidature avec quelqu'un par appel vidéo, l'a laissé remplir le questionnaire et lui a envoyé ses données. Artem lui a dit que son anglais était médiocre, mais elle lui a assuré que l'essentiel était d'être un bon spécialiste. Il s'est vu proposer un poste de chef d'équipe au Canada, avec un salaire de 102 000 CAD par an.
Artem a signé un contrat avec l'entreprise, dont le coût s'élevait à environ 1 300 CAD. Une petite partie de cette somme a été versée à l'agence pour la prestation de services, et le reste de l'argent a été versé à l'employeur potentiel. Comme l'a expliqué le directeur, les fonds devaient être versés pour prouver que l'employé était prêt à venir, et après avoir déménagé au Canada, l'employeur devait les rembourser. Dans le même temps, l'employeur devait payer le vol, les frais de visa et le logement. Le directeur a également convaincu Artem qu'ils avaient déjà envoyé de nombreuses personnes au Canada de cette manière.
La procédure d'approbation devait durer 2 à 3 mois, après quoi Artem devait s'envoler pour le Canada. Mais le voyage n'a pas eu lieu.
Remboursement d'argent
Au moment de l'entretien, l'agence était en liquidation et la directrice a refusé de rendre l'argent. Selon elle, elle avait transféré les fonds à son employeur canadien et n'était donc pas responsable.
Puis, sur différents forums, Artem a trouvé d'autres personnes qui avaient été escroquées par la même société. Il se tourne alors vers la police. Des agents se sont rendus à l'adresse de l'agence, mais la directrice n'était plus là et ne répondait pas au téléphone.
Artem a adressé deux déclarations à la police, mais n'a reçu aucune réponse. Lorsqu'il a décidé de se rendre en personne au service, la police s'est contentée de dire qu'il n'y avait pas de corpus delicti, car le directeur avait transféré de l'argent à la société canadienne. Toutefois, ses propos n'ont pas été confirmés.
Au total, une quinzaine de demandes ont été adressées à cette agence par les mêmes victimes, mais, selon Artem, un grand nombre d'entre elles, pour une raison ou une autre, ne se sont pas adressées aux autorités chargées de l'application de la loi.
Conseils pour les demandeurs d'emploi
Artem affirme que sa confiance et son analphabétisme ont joué un rôle important. Il ne connaissait pas toute la procédure à suivre pour s'installer au Canada en vue d'une résidence permanente ou d'un emploi, et il aurait dû étudier ce sujet plus en détail avant de contacter l'entreprise. Artem conseille également de ne pas remettre d'argent liquide, comme il l'a fait, et de bien vérifier le contrat.
Contrat
Le contrat que vous signez avec votre employeur doit faire l'objet d'une attention particulière. Par exemple, je me méfiais de beaucoup de choses dans le contrat d'Artem :
- le drapeau canadien dans le document (il n'y a aucune raison pour qu'une entreprise privée utilise les symboles du gouvernement) ;
- la présence de timbres (ils ne sont pas utilisés au Canada) ;
- pas le format de date canadien (jour-mois-année au lieu d'année-mois-jour) ;
- adresse électronique gmail (l'entreprise a probablement son propre domaine) ;
- l'erreur dans le nom de la ville.
Aide à l'immigration
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Alex Pavlenko, fondateur de Immigrant.Today