Comment éviter d'être licencié pendant une pandémie

Des avocats et des dirigeants d'entreprises canadiennes ont partagé des conseils sur la manière de protéger leurs droits en matière d'emploi pendant la crise du coronavirus.

Après une vague de licenciements au Canada en raison d'allégations de violations de quarantaine, ainsi que la démission de politiciens, les avocats canadiens ont décidé de commenter la situation. Ils vous ont notamment expliqué comment protéger vos droits dans une situation où votre employeur porte plainte contre vous pour violation de certaines interdictions.

Selon Fatima Kader, avocate pour les droits de l'homme, le travail et l'emploi, la principale circonstance qui peut protéger les employés contre un traitement arbitraire est la syndicalisation. Selon elle, les employés syndiqués bénéficient d'une meilleure protection contre le licenciement. Toutefois, elle a déclaré qu'en tout état de cause, un employé ne peut être licencié sans indemnité de licenciement.

Quelle que soit la raison pour laquelle votre employeur décide de vous licencier, surtout maintenant, lors d'une crise coronarienne, il a le devoir de vous prévenir à l'avance. Cette période, selon Mme Kader, varie en fonction du type d'emploi et de la durée d'occupation du poste. Il peut toutefois compenser financièrement cette période, selon un accord.

Un tel point n'est pas possible pour les membres du syndicat. Ils ne peuvent être licenciés que pour un motif valable.

Les risques de réputation peuvent être l'une de ces raisons.

"Si vos actions sont susceptibles de mettre l'entreprise en mauvaise posture, en particulier pendant une quarantaine destinée à atténuer une pandémie, vous pourriez être licencié, ce qui serait vraiment justifié", explique l'avocat.

Toutefois, il convient de noter un point très important : une telle violation ne peut être un motif valable de licenciement que si votre personne est pleinement associée au visage de l'entreprise.

Ceci est confirmé par le co-fondateur de Samfiru Tumarkin LLP, Lyon Samfiru :

"Si votre nom est identifié à celui de votre employeur, ce que vous faites — même sur votre temps libre — peut affecter votre employeur, l'embarrasser et entraîner des pertes", a-t-il expliqué.

Et si vous n'avez pas été prévenu ? C'est-à-dire que votre supérieur hiérarchique ne vous a pas donné de directive pour vous empêcher de voyager ou pour être responsable d'autres actions similaires, alors il ou elle ne peut pas vous licencier. Il convient de noter qu'il peut s'agir d'une directive émanant non seulement de votre employeur, mais aussi du gouvernement ou des autorités sanitaires.