Les étudiants en fin d'études se disputent l'admission dans les universités de l'Ontario
L'évolution des performances des diplômés et ce que cela signifie pour eux.
Les diplômés du secondaire de l'Ontario sont frustrés : l'accès à l'université de leur rêve est menacé. Depuis 2021, la note moyenne du certificat de fin d'études secondaires a augmenté de 6 points. Ce n'est pas rien : Il fallait auparavant 13 ans pour obtenir une augmentation similaire. Maintenant que tous les diplômés ont un score élevé, il est très difficile d'entrer dans l'université de son choix.
Même ceux dont la moyenne est de 96-97 sur 100 sont rejetés. Ceux qui ont des résultats plus modestes ne devraient même pas espérer réussir. Nous parlons ici des meilleures universités : l'université de Toronto, l'université McMaster, etc. Les diplômés ont toujours la possibilité d'aller dans d'autres universités, qui ne sont pas beaucoup moins bonnes que les institutions les plus populaires. Mais il s'agit là d'une grande contrariété pour les diplômés actuels et d'un problème important pour l'ensemble du système éducatif canadien.
La tristesse des candidats est compréhensible : ils ont passé beaucoup de temps à se préparer à entrer dans l'université de leurs rêves, en étudiant bien et en faisant du bénévolat. Certains ont dépensé de l'argent pour suivre des cours avec des tuteurs. Beaucoup ont dû non seulement fournir un diplôme de fin d'études secondaires, mais aussi rédiger un essai avec une autobiographie, et joindre des lettres de recommandation. Et maintenant, après tous ces défis, ils découvrent qu'ils n'ont pas été suffisants. Ce n'est pas qu'ils n'ont pas fait assez d'efforts, c'est que d'autres ont obtenu des résultats encore plus élevés.
Enseignants et experts tirent la sonnette d'alarme. Ils estiment que le Canada a désormais besoin d'un moyen plus objectif pour sélectionner les candidats. La note globale du diplôme de fin d'études secondaires ne reflète plus les capacités et les connaissances de l'élève. De plus, les notes gonflées donnent aux enfants un faux sentiment de préparation. Ils entrent à l'université et se rendent compte qu'ils ne peuvent pas suivre le programme, malgré leurs excellentes notes à l'école. Les présidents des commissions d'admission des universités soulignent que les mêmes notes peuvent avoir des significations différentes selon l'école et l'enseignant. Certains accordent des notes élevées pour les efforts fournis, même si l'enfant manque de connaissances. Un autre professeur peut juger trop sévèrement les élèves et ne pas donner la note maximale même pour les meilleurs résultats scolaires. Aujourd'hui, il est très difficile de choisir un candidat pour un programme très demandé.
Certains experts pensent que cette augmentation des notes est une conséquence de l'enseignement à distance pendant la pandémie de coronavirus. Les étudiants ne sont pas devenus de meilleurs apprenants, mais les enseignants ont eu plus de mal à les noter et ont gonflé leurs notes. En outre, les résultats des tests ont commencé à être moins valorisés que le travail en classe. Lors des tests à distance, il n'était pas aussi difficile de tricher, alors que la connaissance du sujet lors des réponses orales en classe était impossible à simuler.
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