L'expert : ce qui attend le marché immobilier canadien
Les prévisions pour les trois prochaines années proviennent d'un agent immobilier de Toronto.
Le Canada manque de logements abordables, c'est pourquoi tout le monde s'intéresse au marché de l'immobilier. Le magazine canadien The Narcity a interviewé Trish Mackenzie, agent immobilier à Toronto, pour établir des prévisions.
Les prix du logement au Canada ont baissé au cours du premier semestre de l'année. Par exemple, les maisons de campagne sont devenues nettement moins chères. On a l'impression que le marché immobilier s'est stabilisé, mais c'est faux. Au second semestre 2023, les experts s'attendent à une augmentation des prix des logements. La raison en est l'augmentation de la demande et l'insuffisance de l'offre. Les Canadiens se disputent chaque maison et chaque appartement, ce qui entraîne une hausse des prix.
C'est en Colombie-Britannique et en Ontario, les provinces les plus populaires du Canada, que les prix augmenteront le plus. Les logements économiques seront disponibles à l'achat dans les Prairies, c'est-à-dire en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba.
Mackenzie estime que même après 2023, la demande de logements dépassera l'offre. L'équilibre du marché aidera les Canadiens âgés, qui préfèrent vendre leur maison lorsqu'ils sont vieux et déménager dans un appartement plus petit. Les retraités ayant du mal à s'occuper d'une grande maison, ils la vendent à des familles plus jeunes. Ce sera bientôt le cas pour la génération des baby-boomers canadiens, c'est-à-dire les personnes nées entre 1946 et 1964.
Les autorités canadiennes ont également l'intention d'augmenter l'offre. Ainsi, la Colombie-Britannique promet de construire des dizaines de nouveaux immeubles d'habitation.
Selon Mackenzie, les prix des logements n'augmenteront pas entre 2024 et 2025. L'inflation les maintiendra sous contrôle. Les experts s'attendent à ce que les prix des logements retombent aux valeurs de 2019 d'ici 2024.
Trish recommande aux personnes qui souhaitent acheter une maison de se préparer à l'avance. Les familles qui commencent à épargner pour un tel achat un à deux ans à l'avance réussissent à acheter des maisons. Cela permet de réduire les pertes et de choisir plus facilement la meilleure option. La précipitation n'est pas bonne conseillère. Mackenzie conseille également d'améliorer sa cote de crédit à l'avance. Vous pouvez le rendre presque parfait en quelques années. Cela vous aidera à obtenir un prêt hypothécaire à des conditions favorables.
Il y aura également un nombre croissant de logements avec d'autres formes de propriété. Par exemple, les maisons achetées par plusieurs familles dans le cadre d'une coentreprise sont de plus en plus populaires. Les Canadiens reviennent ainsi à leur passé : autrefois, plusieurs générations d'une même famille étaient propriétaires d'un grand terrain et d'une maison.