Une habitante de Montréal victime de discrimination en raison de ses cheveux bouclés
La femme a déposé une plainte auprès du Bureau de la sécurité des transports aériens du Canada.
Christine Rodriguez, propriétaire d'une coiffure afro, voyage fréquemment pour son travail. Elle s'indigne que ses cheveux aient été fouillés trois fois au cours du dernier mois et demi dans les aéroports de Calgary, Toronto et Montréal. La femme affirme que le personnel de l'aéroport a exigé des contrôles supplémentaires après le passage au scanner.
Rodriguez trouve cette pratique discriminatoire : "C'est absurde, je ne peux rien cacher dans mes cheveux. C'est un point sensible. Dans ce cas, cela ne semble pas nécessaire".
Dans sa plainte, elle suggère que l'Administration canadienne de la sécurité du transport aérien (ACSTA) offre une formation à son personnel sur cette question.
Le Centre de recherche et d'action sur les relations raciales (CRARR) partage l'avis de la victime : "Il s'agit de trouver des moyens de défendre ses droits, surtout lorsque la fouille semble intrusive et préjudiciable.
Un porte-parole du CRARR a souligné dans une déclaration que l'idée même de tels contrôles est désagréable, surtout pour les femmes noires, car nombre d'entre elles ont été victimes de discrimination au travail en raison de leurs cheveux. Elles ont dû se battre pour lisser constamment leurs cheveux indisciplinés et essayer de les coiffer pour ressembler à des femmes d'affaires sérieuses dans l'opinion publique.
Il a recommandé à toute personne victime de pratiques discriminatoires dans les aéroports canadiens de déposer une plainte auprès de l'administration de la sécurité. Entre-temps, l'Autorité elle-même a déclaré qu'aucune plainte n'avait été reçue.