Premier cas de thrombose après vaccination signalé au Canada
Mais les médecins affirment que le vaccin est toujours sûr.
Le mardi 13 avril, le Canada a signalé le premier cas de thrombose rare (thrombocytopénie immunitaire prothrombotique induite par le vaccin) chez une personne vaccinée par AstraZeneca. Auparavant, en raison de rapports de cas similaires dans d'autres pays, la province canadienne a interrompu l'utilisation du vaccin pour les personnes de moins de 55 ans.
Un effet secondaire a été identifié dans la province du Québec chez une femme dont l'âge n'a pas été révélé. Elle est maintenant à la maison et en voie de guérison.
"Les rapports de caillots sanguins avec un faible nombre de plaquettes chez les personnes vaccinées par AstraZeneca sont très rares, et ce rapport de cas montre que le système canadien de surveillance de l'innocuité des vaccins fonctionne", a déclaré Santé publique Canada dans un communiqué. — Selon toutes les données disponibles, Santé Canada continue de croire que les avantages des vaccins AstraZeneca et CoviShield l'emportent sur les risques potentiels.
Le vaccin qui a provoqué la thrombose a été produit par le Serum Institute of India et est connu sous le nom de CoviShield. L'Institut produit sa propre version du vaccin d'AstraZeneca en vertu de la licence correspondante.
Diverses organisations de santé, dont l'OMS, le Comité consultatif canadien de l'immunisation et l'Agence européenne des médicaments, ont déclaré à plusieurs reprises que le vaccin d'AstraZeneca est sûr et efficace, et que les avantages de protection du COVID-19 sont plus importants que le petit risque de caillots sanguins.
D'éminents médecins canadiens affirment que le pays fait preuve d'une grande prudence à l'égard du vaccin car il existe des alternatives. Pfizer-BioNTech et Moderna représentent actuellement la majeure partie de l'approvisionnement du Canada.
Entre-temps, malgré toutes les affirmations, la méfiance à l'égard d'AstraZeneca ne cesse de croître dans le pays. Un récent sondage réalisé par Angus Reid Institute a révélé que moins de la moitié des Canadiens (41%) se sentiraient à l'aise pour se faire vacciner. 54 % des personnes interrogées ne voudraient pas se faire vacciner avec AstraZeneca, et 23 % ont déclaré qu'elles refuseraient de se faire vacciner à moins qu'un autre vaccin ne soit disponible. La crainte la plus fréquente a été ressentie par les femmes de 34 ans et plus. Actuellement, les vaccins d'AstraZeneca représentent 20 % de l'approvisionnement total en vaccins au Canada.