Un immigrant d'Ukraine a obtenu la résidence permanente au Canada après deux ans et demi d'attente et deux déménagements.
Une histoire d'amour et d'immigration qui se termine bien.
À la veille du deuxième anniversaire de l'invasion totale de l'Ukraine par la Russie, un couple de Nouvelle-Écosse démontre que même au milieu d'événements aussi tristes, les gens peuvent trouver le bonheur.
Scott Stephenson, originaire de Dartmouth, au Canada, a rencontré Anna Babkova en Ukraine en 2019, et ils se sont mariés à Kiev en septembre 2020. L'objectif du couple était de s'installer au Canada, mais la guerre et une pandémie ont modifié leurs plans. Après deux ans et demi et de nombreux obstacles, ils ont finalement été réunis dans leur nouvelle maison en Nouvelle-Écosse le 28 décembre.
Deux refus de visa
Anna est née en Hongrie, mais a déménagé dans l'actuelle Ukraine alors qu'elle était enfant. Après l'effondrement de l'URSS, sa famille a décidé de vivre en Russie et, en grandissant, Anna est retournée en Ukraine pour y obtenir la résidence permanente en 2010. Au cours de l'été 2021, elle a demandé un visa de visiteur pour le Canada avec son passeport russe, mais sa demande a été rejetée. Son mari est alors rentré chez lui pour se faire vacciner contre le COVID-19, puis il est parti pour la Turquie avec Babkova en février 2022, neuf jours avant le début de l'invasion russe.
Selon l'ONU, des millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début du conflit et beaucoup ont perdu leurs biens mobiliers et immobiliers. La famille de Babkova a également perdu sa maison. Anna a essayé d'utiliser le programme CUAET, mais sa demande a été rejetée en raison de sa citoyenneté russe.
Andy Semotiuk, immigré de deuxième génération et avocat spécialisé dans l'immigration, explique que les efforts du Canada se concentrent sur les citoyens ukrainiens, et que le cas de Babkova ne s'inscrit pas dans ce cadre.
Fin heureuse
Le couple a passé un an en Turquie avant de s'installer en Géorgie. Stephenson se souvient qu'ils étaient prêts à désespérer :
"Je trouve insensé qu'un citoyen canadien marié à une personne en pleine guerre ait eu autant de mal à la ramener saine et sauve au Canada.
Semotiuk suggère de demander un parrainage familial dans des cas aussi compliqués, mais le couple Stephenson et Babkova a choisi une autre voie et a rempli une demande de parrainage familial.
Finalement, Babkova a obtenu un visa de résident permanent au Canada pour Noël. Elle admet aujourd'hui qu'elle n'a pas encore réussi à échapper à la guerre, mais elle commence peu à peu à se sentir en sécurité.