Le plan de l'État pour l'immigration francophone
Quelles mesures le ministère va-t-il prendre ?
La loi sur les langues officielles, récemment modernisée, fait de l'immigration francophone une priorité permanente pour le Canada. Elle prévoit désormais :
- l'engagement public de rétablir et d'accroître le poids démographique des francophones hors Québec (l'année de référence est 1971, soit 6,1 % de la population) ;
- reconnaître l'importance de l'immigration pour la viabilité des minorités francophones ;
- la reconnaissance de la contribution de l'immigration francophone à l'économie ;
- l'engagement du ministère de l'immigration à adopter une politique d'immigration francophone, y compris des buts, des objectifs, des indicateurs et des mécanismes d'échange d'informations et de rapports ;
- le renforcement des mesures positives pour assurer la viabilité des communautés francophones.
Le recensement de 2021 a confirmé la poursuite du déclin démographique des francophones hors Québec, dont le poids démographique est désormais de 3,5 % de la population, contre 4,4 % en 2001 et 6,1 % en 1971. L'immigration est l'un des points les plus importants pour résoudre ce problème. Et le ministère a l'intention d'augmenter le flux de francophones de quatre façons :
- Réformes des sélections Express Entry (mettre l'accent sur les candidats francophones dans toutes les filières).
- Accroître les possibilités de résidence permanente pour les étudiants étrangers francophones et les travailleurs étrangers.
- Engagement actif avec les provinces et les territoires.
- Création d'un nouveau centre d'innovation en immigration francophone à Dieppe et d'un système de subventions et de contributions.
Le Canada est déterminé à accroître la proportion d'immigrants francophones — il ne se passe pas une semaine sans que l'on entende parler de financement supplémentaire à cet effet et de réformes prévues du système d'immigration. La priorité accordée aux candidats francophones est évidente dans le Plan d'immigration fédéral récemment dévoilé et, bien sûr, dans le programme de propriété du Québec. Connaître le français peut donc être un avantage appréciable lorsque l'on s'installe au Canada. Cependant, pour l'instant, il est possible d'immigrer sans cette connaissance, l'essentiel étant de choisir le programme qui vous convient.