Le marché de l'immobilier change les règles du jeu
Qu'est-ce que la règle des 30 % et pourquoi ne s'applique-t-elle plus au Canada ?
Le coût de la location et de l'achat d'un logement au Canada continue d'augmenter, et les analystes financiers déconseillent de se référer aux repères antérieurs. Par exemple, ils conseillent d'abandonner la règle des 30 %. Cette règle existe depuis les années 1980. Les loyers et les prêts hypothécaires ne devaient pas dépasser 30 % des revenus d'une personne ou d'une famille. Dans ce cas, les employés de banque et les propriétaires pouvaient être sûrs que l'emprunteur était solvable, et lui-même pouvait compter sur le fait qu'il ne se priverait pas des avantages habituels. Cette règle est toujours utilisée en Amérique et en Australie, et le chiffre de 30 % est considéré comme une bonne référence pour évaluer leurs capacités financières. Mais au vu des prix et des salaires actuels, les Canadiens ne peuvent plus s'y fier.
Par exemple, une personne seule à Vancouver doit gagner 9 000 CAD par mois ou 108 000 CAD par an sans impôt pour louer un appartement au prix actuel. Cette ville compte de nombreux riches, mais ce salaire est supérieur à la moyenne canadienne, qui est de 5 000 CAD par mois ou 60 000 CAD par an. De nombreux Canadiens doivent consacrer 50 % ou plus de leur revenu au loyer ou à l'hypothèque. Les couples mariés ont la vie un peu plus facile parce qu'ils vivent avec deux salaires et divisent le coût en deux, mais le logement est plus cher pour une famille avec des enfants.
Les économistes et les agents immobiliers canadiens vous conseillent d'analyser soigneusement votre situation avant de louer ou d'acheter un logement, plutôt que d'utiliser des modèles. Chaque famille se trouve dans une situation différente. Dans certains cas, il est judicieux de contracter un prêt hypothécaire, même si cela représente jusqu'à 70 % de vos revenus. Et dans certains cas, la famille ne sera pas en mesure d'allouer ne serait-ce que 25 % de ses revenus aux paiements mensuels.
Les experts suggèrent plutôt d'examiner l'ensemble de votre budget et de vos dépenses et de vous constituer un coussin de sécurité financier. Tenez compte de vos engagements, de vos priorités et de vos principales dépenses. Vous ne pouvez pas vous contenter d'un chiffre abstrait. Déterminez vous-même le montant que vous pouvez consacrer à votre hypothèque sans vous priver de choses importantes. Si vous ne savez pas comment faire, demandez de l'aide à des conseillers financiers. Certains organismes proposent des services très avantageux pour le budget.
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