Le ministre du travail s'est exprimé avec passion sur les mauvais traitements infligés aux travailleurs migrants
L'Ontario prendra des mesures à l'encontre des employeurs qui retiennent les passeports des travailleurs.
En vertu du nouveau projet de loi, les employeurs qui retiennent les passeports des travailleurs se verront infliger de lourdes amendes.
"Mon message à ces salauds qui abusent des travailleurs migrants est le suivant : vous pouvez courir, mais vous ne pouvez pas vous cacher. Nous vous trouverons, nous vous infligerons une amende et nous vous mettrons derrière les barreaux", a déclaré l'auteur du projet de loi, le ministre du travail Monte McNaughton.
Dès à présent, les inspecteurs du travail peuvent infliger une amende de 250 CAD pour chaque passeport ou permis de travail volé, mais lorsque les nouveaux amendements entreront en vigueur, ce montant pourrait atteindre 100 000 CAD. À l'avenir, l'amende pourrait atteindre 200 000 CAD.
La loi obligera également les employeurs à doubler le nombre de toilettes pour les travailleurs sur les chantiers de construction, y compris au moins une toilette pour les femmes sur chaque chantier. Mme McNaughton a également préparé des mesures de soutien pour les travailleurs à distance en cas de licenciements massifs : ils auront droit à un préavis de licenciement de huit semaines minimum, tout comme les travailleurs en entreprise.
Le gouvernement canadien tente de protéger les travailleurs internationaux, qui souffrent souvent de violations de leurs droits et sont parfois même victimes de la traite des êtres humains. Il y a un an, la police canadienne a découvert 64 travailleurs mexicains contraints de vivre et de travailler dans des conditions épouvantables. Des dizaines d'hommes et de femmes ont été emmenés travailler dans des fermes, des entrepôts et des usines, puis ramenés en fin de journée dans des locaux d'habitation, où ils devaient dormir à même le sol.
Nous avons eu un interview avec deux jeunes filles ukrainiennes qui ont trouvé un emploi dans une ferme et ont dû faire face à un traitement injuste. Les directeurs menaçaient régulièrement de les licencier, élevaient la voix contre elles et les faisaient même travailler sans jours de congé. Cliquez sur le lien ci-dessus pour découvrir la fin de l'histoire.