Le Québec a refusé à une Ukrainienne une place dans un jardin d'enfants subventionné
Le ministère de la Famille du Québec indique que le refus est valable.
Les nouveaux arrivants ukrainiens continuent de rencontrer des difficultés au Canada. Ainsi, après être arrivée au Québec en juillet avec ses trois enfants dans le cadre du programme CUAET, l'une d'entre elles cherchait un jardin d'enfants subventionné pour eux. Le choix de la province n'est pas le fruit du hasard : le Québec est connu pour ses structures préscolaires publiques à bas prix.
La demande d'inscription, soumise à l'arrivée, a été approuvée dans deux jardins d'enfants à la fois, de sorte que la femme ukrainienne a eu un choc énorme lorsqu'elle a reçu un appel téléphonique l'informant de l'erreur.
L'administration des institutions a expliqué que les Ukrainiens arrivant au Canada dans le cadre du CUAET ne sont pas éligibles aux prestations dans les écoles maternelles. À titre de comparaison, le coût d'une place dans un jardin d'enfants subventionné n'est que de 8,70 dollars canadiens, contre 35 à 60 dollars canadiens dans un jardin d'enfants ordinaire.
Le refus est juridiquement valable. Pour être admissibles aux services de garde subventionnés au Québec, les parents doivent être reconnus comme réfugiés ou personnes protégées en vertu de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés. Ils doivent également être titulaires d'un certificat délivré en vertu de la Loi sur l'immigration au Québec.
Les nouveaux arrivants ukrainiens ne remplissent pas ces conditions car ils ne sont pas des réfugiés. Le CUAET est un programme de visa temporaire de trois ans dans le cadre duquel ils sont classés comme résidents temporaires et n'ont donc pas accès à la gamme de services offerts aux autres catégories de nouveaux arrivants.
Selon une déclaration du ministère québécois de la Famille, il n'y aura pas d'exemption pour les nouveaux arrivants d'Ukraine qui cherchent à obtenir des services de garde subventionnés s'ils ne sont pas admissibles à ce service en raison de leur statut :
"Nous sommes très sensibles à la situation des Ukrainiens actuellement. Toutefois, pour tous les parents résidant au Québec, les mêmes critères s'appliquent pour déterminer l'admissibilité à la contribution réduite, y compris les citoyens de l'Ukraine".
Le ministère a déclaré que ces personnes ont accès aux services de garde d'enfants offerts par les crèches non subventionnées, aux services offerts par les garderies et au crédit d'impôt pour frais de garde d'enfants récemment augmenté.
Selon les derniers chiffres, entre le 1er avril et le 3 août, la province a accueilli plus de 1 500 familles ukrainiennes, soit un peu moins de 3 000 personnes, dont la plupart sont arrivées dans le cadre du programme CUAET.