Le ministre de l'économie du Québec s'oppose à l'arrivée de nouveaux migrants
Il estime qu'il faut aider les jeunes de la région à occuper les postes vacants.
L'an dernier, 50 280 personnes ont reçu le statut de résident permanent des autorités du Québec. 80,3% de ces personnes se sont installées à Montréal et 13,7% dans quatre grandes villes de la province.
Les villes de Gatineau, Québec, Sherbrooke, Trois-Rivières ont accepté de nouveaux résidents permanents, mais les petites communautés manquent toujours de main-d'œuvre. Le ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration souhaite que les nouveaux résidents de la province s'installent dans les régions éloignées et a publié le 9 mai un plan d'action sur la manière d'y parvenir.
Les associations d'entreprises québécoises souhaitent que les partis acceptent d'augmenter le quota annuel de migration à 80 000 personnes lors des élections provinciales qui se tiendront en octobre. Mais le ministre de l'économie du Québec, Pierre Fitzgibbon, s'est opposé vendredi à cette initiative lors d'un événement organisé par la Chambre de commerce de Montréal.
Il y a environ 200 000 jeunes qui ne travaillent ni n'étudient au Québec. 180 000 autres personnes âgées sont également sans emploi. Les retraités aptes au travail peuvent également occuper les postes vacants — selon le ministre, au moins 80 000 d'entre eux retourneraient au travail si on leur offrait des conditions décentes.
Le gouvernement québécois a alloué des sommes importantes pour recycler les professionnels dont la province a besoin, et le ministre estime que d'ici six mois, le problème de la pénurie de personnel sera résolu. Il est donc prêt à approuver uniquement une augmentation des quotas pour les résidents temporaires mais pas pour les résidents permanents.