Les Canadiens sont-ils amicaux ?
Seuls deux Canadiens sur cinq âgés de moins de 35 ans peuvent compter sur leurs voisins s'ils tombent soudainement malades.
Un nouveau sondage de l'Institut Angus Reid montre comment COVID-19 a affecté les relations de voisinage au Canada. Récemment, 36 % des Canadiens sont devenus moins impliqués avec leurs voisins, la plupart d'entre eux croyant que la pandémie en est la cause. Mais ce n'est pas la seule raison.
Pourquoi les gens sont-ils devenus moins communicatifs avec leurs voisins?
- Le COVID-19 est à blâmer, ont répondu 78% des personnes interrogées.
- Les gens ne quittent presque jamais leur domicile — 43%.
- Les gens sont devenus moins amicaux — 38%.
- Les gens ont peur d'offenser leur voisin — 29%.
- Il n'y a pas de désir de communiquer — 23%.
- La méconnaissance de la langue fait obstacle — 10%.
Les personnes de plus de 65 ans étaient plus susceptibles de blâmer la pandémie — parmi elles, 85% ont cité cette option. Les jeunes ont déclaré ne pas vouloir se socialiser : c'était la principale raison de l'isolement social pour 37% des Canadiens âgés de 18 à 24 ans et 30% des Canadiens âgés de 25 à 34 ans.
Le sentiment de communauté avec les personnes vivant près de chez vous est fortement influencé par l'âge:
- 70 % des Canadiens de plus de 54 ans et 50 % des Canadiens de moins de 35 ans disent avoir le sentiment de faire partie de leur quartier;
- 75 % des Canadiens de plus de 65 ans et 40 % des Canadiens de moins de 35 ans pensent qu'ils peuvent demander de l'aide à leurs voisins s'ils sont malades;
- 70 % des Canadiens de plus de 45 ans et 50 % des Canadiens de moins de 35 ans trouveront quelqu'un dans leur voisinage qui leur prêtera 20 dollars canadiens.
Comme on pouvait s'y attendre, les habitants des zones rurales sont plus susceptibles de penser qu'ils peuvent faire confiance à leurs voisins que les citadins. 76 % des habitants des zones rurales se tourneraient vers leurs voisins pour obtenir de l'aide en cas de maladie — et seulement 58 % des habitants des zones urbaines.
Qu'est-ce qui crée un sentiment de communauté?
- Le lieu où l'on vit maintenant. 46 % des personnes interrogées ressentent un sentiment de communauté avec les personnes qui vivent à proximité.
- L'endroit où l'on a grandi. 45% ressentent un sentiment de communauté avec leurs compatriotes.
- Un domaine de travail ou une formation similaire. C'est l'avis de 41% des personnes interrogées.
- La nationalité, la race, la culture unissent 28% des Canadiens.
- Des expériences de vie similaires (appartenance à une minorité LGBT ou visible, handicap) sont partagées par 19% des répondants.
- L'amour d'une équipe sportive unit 18 % des Canadiens.
- La religion unit également 18% des Canadiens.
Les personnes âgées de plus de 55 ans et vivant dans des zones rurales sont plus susceptibles de faire l'expérience de la communauté avec les personnes qui vivent à proximité. Lorsqu'ils évaluent leur quartier, ils sont surtout préoccupés par la sécurité et l'accès aux services de santé. Les personnes de moins de 35 ans sont plus préoccupées par la disponibilité des logements.
Chez les moins de 35 ans, le pourcentage de ceux qui se sentent liés à des personnes de leur propre nationalité ou appartenant à la même minorité est plus élevé que dans les autres groupes d'âge. Les personnes appartenant aux minorités visibles sont très attachées aux personnes de leur propre race ou nationalité — 53% d'entre elles ont choisi cette option, alors que seuls 29% des autochtones l'ont fait.