Le revenu des étudiants étrangers qui restent au Canada pour travailler a augmenté
Dans quels secteurs les diplômés gagnent-ils le plus ?
Ils ont commencé à délivrer des permis de travail ouverts d'une durée maximale de trois ans aux diplômés des universités canadiennes en 2008. En 2014, les diplômés ont été autorisés à travailler à temps plein en attendant une réponse du ministère de l'Immigration.
Statistique Canada a examiné la participation au marché du travail des diplômés immigrants qui ont reçu un permis de travail après l'obtention de leur diplôme de 2008 à 2018.
Le nombre d'étudiants étrangers au Canada a plus que triplé, passant de 101 304 en 2008/2009 à 318 153 en 2018/2019. Le nombre annuel de nouveaux diplômés recevant un permis de travail a été multiplié par plus de six, passant de 10 300 à 64 700.
Le nombre de diplômés titulaires d'un permis de travail ayant déclaré un revenu a été multiplié par plus de 13 en une décennie, passant de 10 300 en 2008 à 135 100 en 2018. Leurs revenus sont passés de 14 500 dollars canadiens (en dollars de 2018) en 2008 à 26 800 dollars canadiens en 2018. Par conséquent, les trois quarts des diplômés ayant obtenu un permis de travail au cours de ces dix années sont restés au Canada pour obtenir la résidence permanente.
En 2018, les diplômés travaillant dans les Territoires du Nord-Ouest avaient les revenus moyens les plus élevés, légèrement inférieurs pour ceux travaillant en Alberta et en Saskatchewan. Les diplômés du Québec, de la Nouvelle-Écosse et de l'Île-du-Prince-Édouard ont gagné le moins.
Au cours de la décennie 2008-2018, la plus forte croissance du revenu a été enregistrée par les diplômés qui ont travaillé à Terre-Neuve-et-Labrador, un peu moins pour ceux qui ont travaillé au Québec et au Nouveau-Brunswick. Les augmentations de revenu les plus faibles ont été enregistrées par les diplômés qui ont travaillé en Alberta, à l'Île-du-Prince-Édouard et au Manitoba.
En 2018, les revenus moyens étaient les plus élevés pour les diplômés employés dans l'extraction minière, pétrolière et gazière, ainsi que dans les services publics et l'administration publique. Les plus fortes augmentations de revenus entre 2008 et 2018 ont été enregistrées par les diplômés travaillant dans l'hôtellerie et le tourisme, le commerce de détail, l'immobilier et les services d'enseignement.
Toujours en 2018, les statistiques montrent que les diplômés ont gagné le moins dans les domaines ci-dessus : services éducatifs et administratifs, industrie de la gestion des déchets, hôtellerie et tourisme, restauration et commerce de détail. Seuls les agents de vente et de location de biens immobiliers ont augmenté leurs revenus en fonction de la hausse des prix des logements. Cette différence de revenu entre les secteurs correspond également à l'écart salarial des Canadiens de souche.