Le Québec abolit le régime des masques. Les enseignants de la province sont indignés
La fin du port obligatoire du masque dans les écoles du Québec sera la première étape de l'abolition du port du masque à l'échelle de la province.
Le Canada continue de supprimer progressivement les restrictions sur les covidés dans le pays. Nous avons précédemment fait état de la stabilisation de la province de la Nouvelle-Écosse. Cette fois, ce sont des nouvelles du Québec.
Selon le ministre québécois de la Santé et des Services sociaux, le port du masque par les collégiens et les lycéens ne sera plus obligatoire à partir du 7 mars. Toutefois, les élèves seront toujours tenus de porter un masque dans les lieux publics, tels que le hall de l'école et la salle des bus scolaires. Pour les enfants d'âge préscolaire, les restrictions ne seront maintenues que pour le trajet vers et depuis l'école.
Selon une déclaration officielle de Christian Dubet, l'assouplissement des restrictions a été rendu possible par la situation épidémiologique favorable dans la province et le niveau élevé de vaccination et de transmission du coronavirus chez les Québécois.
Cependant, la question du port du masque reste discutable. Le Dr Olivier Drouin, pédiatre à l'hôpital pour enfants St-Justin de Montréal, craint que la mise en œuvre du plan d'ouverture du Québec soit prématurée. Selon lui, les données officielles dont disposent les autorités ne reflètent peut-être pas le taux réel d'infection par le coronavirus dans la province.
Les enseignants locaux se sont également opposés à la levée des restrictions. Ils ont exprimé leur extrême mécontentement quant au fait que la décision a été prise sans consultation conjointe. "L'autorité sanitaire ne sait pas ce que c'est que d'être un enseignant dans une salle de classe... L'autorité sanitaire n'est jamais entrée dans une classe de première année", ont-ils déclaré. Heidi Yetman, présidente de l'Association provinciale des enseignants du Québec, a également observé que le système de ventilation des salles de classe ne fonctionnait pas correctement, ce qui, associé à l'absence de masques, constituerait une menace immédiate de propagation plus rapide du virus.
Cette décision pourrait provoquer l'effondrement de l'ensemble du système éducatif du Québec. Il y a actuellement une pénurie record d'enseignants dans la province, car beaucoup d'entre eux ont pris une retraite anticipée pendant la pandémie. Avec l'abolition du régime des masques pour les écoliers, même ceux qui, jusqu'à récemment, n'avaient pas considéré cette mesure comme une option, peuvent décider de démissionner.