Les étrangers au Canada auront désormais la vie plus facile
Le gouvernement a pris un certain nombre de mesures pour améliorer la protection sociale des travailleurs étrangers temporaires.
Année après année, des étrangers viennent au Canada pour soutenir l'agriculture ici, en travaillant dans le secteur agricole et alimentaire. Leur travail et leur expérience professionnelle jouent un rôle important dans la sécurité alimentaire de ce pays. C'est pourquoi le gouvernement canadien a décidé qu'aujourd'hui, en cette période de pandémie particulièrement difficile, il est plus important que jamais d'accroître la protection sociale des travailleurs étrangers temporaires.
Bien que les travailleurs étrangers aient les mêmes droits au Canada que les Canadiens et les résidents permanents, ils ne le savent pas tous et sont donc parfois victimes d'exploitation et d'autres abus de la part de leurs employeurs sans scrupules.
La ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et de l'Inclusion des personnes handicapées, Carla Qualtrow, et le ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marco Mendicino, ont annoncé le 26 juin qu'ils proposent de nouvelles règles pour aider à prévenir les mauvais traitements ou les abus à l'égard des travailleurs étrangers temporaires pendant leur séjour au Canada.
" La santé et la sécurité des travailleurs étrangers temporaires demeurent une priorité essentielle pour le gouvernement du Canada. Si nous avons fait des progrès, des lacunes subsistent. Nous savons que les travailleurs étrangers temporaires ont besoin d'une meilleure information sur leurs droits ainsi que d'une meilleure protection de leur santé et de leur sécurité", a commenté la ministre Carla Qualtrow.
Le gouvernement a apporté 14 modifications réglementaires au Règlement sur l'immigration et la protection des réfugiés (travailleurs étrangers temporaires) pour atteindre 3 objectifs principaux :
1. Améliorer le bien-être des travailleurs étrangers temporaires en obligeant les employeurs à leur fournir des informations sur leurs droits au Canada. Il est interdit aux employeurs d'exercer toute forme de représailles à l'encontre de leurs travailleurs, y compris de leur faire payer des frais pour leur emploi. Les employeurs seront responsables si leurs recruteurs font payer les travailleurs pour de tels services. Les employeurs sont tenus de fournir aux travailleurs un accès raisonnable aux services médicaux et à l'assurance maladie en cas de besoin.
2. Le gouvernement dispose de plus de pouvoirs pour réglementer les abuseurs : les fonctionnaires vont désormais surveiller de manière intensive l'évaluation des demandes (LMIA) des nouveaux employeurs et retarder leur traitement en cas de soupçon de non-respect des règles LMIA.
3. Le gouvernement a renforcé sa capacité à mener efficacement des inspections des actions des employeurs. Il s'agit notamment de raccourcir les délais et d'impliquer des tiers (par exemple, les banques et les sociétés de paie) pour fournir des documents à l'appui des inspections.
Le gouvernement du Canada a également mis à jour le fonctionnement de la Banque d'emplois. Certaines nouvelles fonctionnalités permettent désormais aux travailleurs étrangers temporaires de rechercher des emplois auprès d'employeurs appropriés et aident les travailleurs et leurs organisations de soutien à contacter directement les employeurs par le biais de sources fiables.
C'est un peu une statistique :
- Chaque année, 50 000 à 60 000 travailleurs agricoles étrangers viennent au Canada, soit environ 60 % de tous les travailleurs qui peuvent y entrer dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires. Jusqu'à présent, en 2021, plus de 41 000 travailleurs sont entrés dans le pays.
- Le programme des travailleurs agricoles saisonniers (SAWP) est la filière la plus utilisée par les producteurs agricoles. En 2019, environ 30 500 permis de travail ont été délivrés dans le cadre du PTAS, dont 9 100 (environ 30 %) provenaient des Caraïbes et les 70 % restants du Mexique.
- En 2020, la plupart des travailleurs étrangers se trouvaient dans des fermes en Ontario (43 %), au Québec (30 %) et en Colombie-Britannique (18 %).