Les Montréalais participent à une autre manifestation
Les habitants de la ville ont exprimé leur mécontentement à l'égard des mesures de quarantaine actuelles.
Le soir du 11 avril, des milliers de Montréalais sont sortis pour protester. Les Canadiens sont mécontents du couvre-feu imposé à la ville.
La manifestation a débuté pacifiquement sur la place centrale de la ville. La plupart des participants étaient des jeunes qui ont dansé en musique, lancé des feux d'artifice et scandé "Liberté pour les jeunes". Mais certains manifestants ont alors allumé des feux de joie et ont commencé à jeter des objets par les fenêtres, ce qui a dégénéré en affrontements avec la police, qui a fait usage de gaz lacrymogènes. Des poubelles ont ensuite été incendiées et des vitrines de magasins et de restaurants ont été brisées. Non seulement les entreprises mais aussi les biens de la ville ont été endommagés.
Un couvre-feu de 20 heures a été imposé dans la province de Québec en janvier dernier. Elle a ensuite été déplacée à 21 h 30 dans certaines villes, dont Montréal, et abolie dans d'autres. Mais la semaine dernière, le premier ministre provincial, François Legault, a déclaré qu'il était contraint de rétablir le couvre-feu à 20 heures en raison d'un pic de maladies liées au COVID-19 et de la propagation de souches plus infectieuses. Le nouveau couvre-feu est entré en vigueur dans la soirée du 11 avril.
Dimanche, au moment de la manifestation, on comptait plus de 1 500 nouveaux cas d'infection et 5 décès au Québec. Le nombre d'hospitalisations est passé à 608, dont 139 patients en unité de soins intensifs. La ministre provinciale de la santé, Christine Dubet, a écrit sur Twitter que 58% des cas sont des personnes de moins de 40 ans.
Selon des estimations préliminaires, la police a arrêté 7 personnes au cours de la manifestation et a dressé 107 amendes pour violation de la santé publique. Les contrevenants au couvre-feu sont passibles d'une amende de 1 000 à 6 000 dollars canadiens et les manifestants âgés de 14 à 18 ans d'une amende de 500 dollars canadiens.
Le matin du 12, de nombreux commerçants sont devenus des compagnons d'infortune, découvrant des vitres brisées de leurs magasins, des signes d'effraction, des objets étrangers et, pour certains, des marchandises disparues. La maire de Montréal, Valérie Plante, a reconnu le droit des Montréalais à manifester, mais a qualifié le vandalisme d'inacceptable.
"Cela devrait être dans les règles. Casser les vitrines de magasins et de restaurants dont les propriétaires ont déjà du mal à joindre les deux bouts après une année difficile ? Je pense que c'est inacceptable", a déclaré Plante.
Et la veille de la manifestation de masse, le 10 avril, plusieurs centaines de parents et d'enfants ont protesté contre les mesures de santé publique dans les écoles. Le mécontentement a été causé par la nécessité de porter des masques dans les écoles. La manifestation était organisée par le Collectif Parents Québec (Collectif Parents Québec). Le Collectif souligne qu'il ne nie pas l'existence d'une pandémie, mais que le gouvernement peut trouver des mesures plus efficaces que de forcer les enfants à porter des masques.