Les brasseurs canadiens traversent une période difficile
Les entreprises ferment leurs portes en raison des problèmes économiques.
Les brasseurs canadiens se plaignent de la réduction de leurs marges en raison de la hausse des taux d'intérêt et des coûts de production : matériaux, emballage, taxes et transport. De ce fait, l'activité devient peu à peu non rentable et certains experts prévoient qu'une brasserie artisanale sur dix fermera ses portes en 2024.
Restaurants Canada, une organisation représentant les fournisseurs de services de restauration (y compris les bars et les restaurants), a signalé que le secteur a connu une augmentation de 55 % des faillites au cours du premier semestre 2023 par rapport à 2022. Et ils s'inquiètent du fait que ce chiffre pourrait être encore plus élevé l'année prochaine.
"L'année 2024 sera très difficile pour de nombreuses brasseries artisanales canadiennes", a déclaré Christine Comeau, directrice générale de l'Association canadienne des brasseurs artisanaux. "J'ai entendu dire qu'entre 10 et 20 % d'entre elles pourraient envisager de fermer leurs portes.
Elle et de nombreux autres propriétaires de brasseries artisanales demandent au gouvernement fédéral de contribuer à alléger la pression économique en prolongeant les paiements de prêts aux entreprises en cas de pandémie et en "modernisant la loi nationale sur la taxe d'accise".
Qu'en est-il de l'État ?
Le gouvernement fédéral insiste sur le fait qu'il a soutenu les petites entreprises pendant la pandémie et qu'il continue de le faire à ce jour. Il s'agit du Compte d'urgence canadien pour les entreprises, qui prévoyait des prêts sans intérêt. Après la pandémie, les échéances de remboursement des entrepreneurs ont été reportées à plusieurs reprises. Cependant, l'échéance finale du règlement est due juste en 2024.
Les taux d'accises sur l'alcool sont également "ajustés sur une base annuelle pour tenir compte de l'inflation", a déclaré le ministère des finances.
Les brasseurs estiment toutefois que ce n'est pas suffisant. Les propriétaires d'entreprises en Colombie-Britannique font état d'une forte augmentation des coûts due à l'inflation et à la récession du marché de l'immobilier. Par exemple, Callister Brewing Co. fermera ses portes dès le 31 décembre. La raison en est une augmentation de 45 % du prix des loyers. L'augmentation proposée coûtera à la plus petite brasserie de Vancouver plus de 10 000 dollars canadiens par mois. Pour la plupart des habitants de la région, de telles dépenses seront inabordables.