Toronto a connu une forte augmentation des crimes de haine

Le jeudi 23 novembre au matin, le chef de la police, Myron Demkiw, s'est exprimé lors de la réunion de la commission des services de police de Toronto. Il a présenté des statistiques montrant une augmentation significative des crimes haineux islamophobes et antisémites. M. Demkiw a qualifié cette tendance d'"alarmante". Plus tôt, un problème similaire avait été signalé par les forces de l'ordre de Montréal.

Depuis l'escalade du conflit israélo-arabe le 7 octobre, 17 incidents de crimes haineux islamophobes ou anti-palestiniens ont été recensés à Toronto, contre un seul au cours de la même période en 2022 (soit une augmentation de 1 600 %).

Les crimes de haine antisémites ont augmenté de 192 % par rapport à la même période de l'année dernière et représentent près de la moitié (49 %) des 79 rapports de crimes de haine reçus par la police de Toronto depuis le début de la guerre.

"Pour lutter contre ces problèmes très préoccupants, nous avons engagé un nombre important de ressources pour faire face à ces augmentations globales, ainsi qu'à toutes les catégories de haine", a ajouté le chef de la police.

Face à la recrudescence des crimes de haine, la police de Toronto a élargi son unité de lutte contre les crimes de haine, qui est passée de 6 à 32 agents. Depuis le 7 octobre, elle a procédé à 22 arrestations et 58 inculpations en rapport avec des crimes de haine signalés, les inculpations les plus courantes étant les menaces, les troubles de l'ordre public et les agressions avec arme. Il y a également eu une augmentation des graffitis haineux, avec 280 graffitis islamophobes et antisémites, contre 21 pour la même période en 2022.