Des pirates informatiques attaquent les infrastructures critiques du Canada
Les systèmes d'approvisionnement en eau, d'énergie et d'agriculture ont été menacés.
Le Centre canadien pour la cybersécurité a publié une alerte urgente destinée aux professionnels de la sécurité informatique concernant une série de cyberattaques visant les infrastructures critiques du pays. Selon l'organisme, des hackers activistes mènent des attaques ciblées contre les systèmes de gestion des installations d'approvisionnement en eau, du secteur énergétique et de l'agriculture.
Une série d'incidents dans des secteurs clés
Au cours des dernières semaines, le Centre pour la cybersécurité, en collaboration avec la GRC, a enregistré plusieurs incidents graves liés au piratage de systèmes de contrôle industriel connectés à Internet.
L'une des attaques visait une entreprise d'approvisionnement en eau non identifiée, où les pirates ont pris le contrôle du système de régulation de la pression de l'eau. Cette intrusion a gravement perturbé l'approvisionnement en eau de la communauté locale.
Le deuxième incident a touché une compagnie pétrolière et gazière canadienne, où les hackers ont manipulé les capteurs automatiques des réservoirs, provoquant de fausses alarmes et perturbant le fonctionnement normal de l'entreprise.
Menaces pour le secteur agricole
Le troisième cas de cyberattaque s'est produit dans une ferme canadienne, où les pirates ont modifié les paramètres de température et d'humidité dans un silo de séchage de céréales. Ces actions ont créé des conditions potentiellement dangereuses pour le stockage des produits agricoles.
Les motivations des attaquants
Les représentants du Centre pour la cybersécurité, qui fait partie du Centre de la sécurité des télécommunications, soulignent que de nombreuses organisations peuvent devenir des "victimes accidentelles" de groupes hacktivistes. Les principaux objectifs des pirates sont d'attirer l'attention des médias, de nuire à la réputation de certaines entreprises et de ternir l'image du Canada dans son ensemble.
Les experts insistent sur le fait que même si une organisation n'est pas une cible directe, elle peut être victime d'attaques de hacktivistes cherchant à obtenir un maximum de retentissement public.