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Fin de l'ère des caméras de contrôle de vitesse en Ontario

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Le Premier ministre Doug Ford a annoncé l'interdiction des radars automatiques, les qualifiant de "moyen de soutirer de l'argent", et a proposé des mesures de sécurité alternatives.

Le gouvernement de l'Ontario prévoit d'interdire les radars municipaux, les considérant comme un moyen de remplir les caisses locales plutôt que d'assurer la sécurité. C'est ce qu'a déclaré le premier ministre provincial Doug Ford, en annonçant un projet de loi qui sera présenté en octobre 2025.

Changement de politique en matière de sécurité routière

Lors d'une conférence de presse à Vaughan, le premier ministre Ford a souligné que dans les conditions économiques actuelles, les municipalités doivent chercher des moyens de réduire les dépenses des citoyens, plutôt que d'utiliser les radars comme source de revenus supplémentaires. "Il est temps d'arrêter cette pratique. Au lieu d'envoyer des amendes des semaines après l'infraction, nous nous concentrerons sur des mesures de sécurité préventives", a expliqué Ford.

Il faut noter que cette décision représente un revirement radical de la politique du gouvernement Ford, qui avait lui-même autorisé les municipalités à installer des radars en 2019. Actuellement, plus de 700 de ces appareils fonctionnent dans 40 municipalités de la province.

Mesures de sécurité alternatives

Pour compenser la suppression des radars, le gouvernement provincial prévoit de créer un fonds spécial qui aidera les municipalités à mettre en place d'autres solutions pour assurer la sécurité routière :

  • Installation de ralentisseurs
  • Aménagement de rond-points
  • Création de passages piétons surélevés
  • Élargissement des bordures
  • Mise en place de programmes éducatifs
  • Amélioration de la signalisation routière

Selon le plan du gouvernement, les municipalités devront installer de grands panneaux d'avertissement d'ici la mi-novembre de cette année, et des panneaux permanents avec des feux clignotants d'ici l'automne 2026.

Opposition avec Toronto

La mairesse de Toronto Olivia Chow a exprimé son désaccord avec la décision du gouvernement Ford : "C'est une mauvaise décision qui signale aux gens que le gouvernement provincial accepte les excès de vitesse. Nos routes deviendront moins sûres".

"La vitesse tue. Depuis le début de 2024, 250 résidents de Toronto sont morts ou ont été gravement blessés sur nos routes. Le contrôle automatisé fonctionne. Il sauve des vies", a souligné Chow.

Les autorités municipales de Toronto s'appuient sur une étude menée en juillet, qui a montré que les radars avaient réduit de 45 % le nombre d'infractions dans les zones scolaires. De plus, un sondage de l'Association canadienne de l'automobile a démontré que 73 % des résidents de l'Ontario soutiennent le contrôle automatisé de la vitesse.

Motivations politiques de la décision

Certains élus municipaux, dont le conseiller municipal de Toronto Josh Matlow, ont accusé Ford de faire de la "politique avec la sécurité des communautés". Matlow a proposé une approche alternative, incluant un marquage plus clair des emplacements des radars et l'établissement d'un "seuil de vitesse plus raisonnable et transparent".

Ford lui-même a noté que son gouvernement avait déjà supprimé plusieurs mesures visant les conducteurs, notamment les péages routiers, les frais d'accès aux zones à circulation dense et la taxe carbone, ce qui correspond à la politique générale de réduction de la charge financière sur les citoyens.

Les opinions des résidents de la province sur l'utilisation des radars sont partagées : une partie de la population soutient ces appareils, tandis que d'autres expriment leur mécontentement envers le système actuel.

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