Arrestation de manifestants dans la capitale canadienne

Les dépanneuses ont commencé à retirer les camions du centre-ville d'Ottawa. Certains des fourgons sont conduits par la police elle-même, qui arrête les conducteurs et confisque les clés. La police indique que l'opération durera plusieurs jours. Vendredi soir, au moins 100 personnes avaient été arrêtées. Ce ne fut pas sans échauffourées.

Pour l'instant, les camionneurs continuent de faire grève dans le centre ville et la police bloque les rues, empêchant quiconque de se rendre au Parlement et dans les quartiers voisins. Les trains électriques de la banlieue ont été annulés, officiellement à cause des chutes de neige.

Chris Barber, l'un des organisateurs des manifestations, a été arrêté jeudi soir — et vendredi, il a été libéré sous caution à la condition qu'il quitte Ottawa dans les 24 heures et qu'il quitte l'Ontario avant mercredi midi. Il doit également signaler à la police une fois par jour où il se trouve et comparaître devant le tribunal le 1er mars.

Les autres organisateurs des manifestations sont toujours en détention, et l'audience dans l'affaire Tamara Leach a été reportée à samedi matin. Ils sont tous accusés d'incitation au hooliganisme et de désobéissance à la police.

La Fondation constitutionnelle canadienne (FCC) et l'Association canadienne des libertés civiles (ACLC) ont séparément poursuivi le gouvernement Trudeau pour l'application de la Loi sur les mesures d'urgence. La Cour fédérale du Canada devra décider si les manifestations à Ottawa ont effectivement menacé sérieusement la santé et la sécurité des Canadiens ou la capacité du gouvernement à préserver la souveraineté, la sécurité et l'intégrité territoriale du Canada. Rappelons que Trudeau n'a pas attendu que le Parlement approuve la dispersion des manifestants et les sessions ont été ajournées.

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