Évaluation gratuite des chances

Le Québec ne peut pas décider si la province a besoin de migrants

Le Québec ne peut pas décider si la province a besoin de migrants

Même s'ils apprennent le français, que faire s'ils ne le parlent pas entre eux ?

Le 1er juin, la loi sur le respect des Français est approuvée par la reine. Le même jour, un scandale a éclaté lors d'un débat à l'Assemblée nationale Québec. Le Premier ministre québécois François Legault a déclaré que les personnes qui parlent une autre langue que le français à la maison constituent une menace et qu'il serait utile de mieux surveiller et mesurer l'utilisation du français dans la société.

Il a déclaré que moins de 60 pour cent des Québécois parlent français au travail, malgré les lois qui l'imposent. Avant cela, Legault a dit qu'il demanderait au gouvernement fédéral des pouvoirs supplémentaires en matière d'immigration pour inviter davantage de francophones au Québec dans le cadre du programme de réunification familiale.

Les libéraux estiment que les défenseurs de la langue française vont trop loin, incitant la population à craindre une perte d'identité et semant la discorde entre les francophones et les locuteurs d'autres langues. Les Québécois se méfient déjà de parler des langues autres que le français au travail, car une nouvelle loi encourage les plaintes auprès de la police de la langue.

Difficultés d'application de la nouvelle loi

Les prestataires de services municipaux ne sont désormais plus autorisés à offrir des services de conseil en anglais, sauf si la personne appelée est un nouvel immigrant ou un diplômé d'une école anglaise au Canada. Mais comment le savoir par téléphone? Comment savoir si une personne se rend dans un bureau du gouvernement?

Les participants à une récente conférence des organisations au service des immigrants ont attiré l'attention sur d'autres nuances de l'application de la loi. L'autorisation de six mois pour recevoir des services publics dans une langue autre que le français s'applique-t-elle aux travailleurs étrangers temporaires ou seulement aux nouveaux résidents permanents? Qu'en est-il des personnes qui attendent une décision sur leur statut d'immigration?

Que devraient faire les municipalités du Québec, où vivent principalement des Canadiens anglophones? Et que doivent faire les fonctionnaires si les gens refusent de parler français?

Jusqu'à présent, il y a plus de questions que de réponses. Une porte-parole du ministre français a déclaré aux journalistes que la nouvelle loi ne sera pas mise en pratique avant un an.

Au cours des six prochains mois, la province créera un nouveau ministère du français qui élaborera une politique linguistique provinciale pour toutes les organisations. Ces organisations auront ensuite trois mois pour élaborer et soumettre au ministère leurs propres plans de mise en œuvre de la politique. Le ministère dispose de trois mois supplémentaires pour examiner, réviser et approuver ces plans.

Source :
  • #Québec
  • #français au Québec
  • #vie au Québec
  • #immigration au Québec
  • #français au Canada
  • #francophones au Canada
  • #défense du français au Québec
  • #provinces francophones au Canada